31 C
Conakry
jeudi 11 décembre 2025

Guinée : Vers une gouvernance responsable des armes légères

Le contrôle et le traçage des armes légères constituent aujourd’hui un défi majeur pour les États, y compris les plus avancés. En République de Guinée, l’absence d’un cadre stratégique national en la matière a contribué à aggraver la situation sécuritaire. Pour y remédier, des cadres issus de différents départements de l’administration publique se sont réunis les 16 et 17 juillet 2025 à Conakry, afin de valider un projet de Politique nationale de contrôle des armes légères et de petits calibres.

« Au terme de deux jours d’intenses travaux, je voudrais, au nom de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres, exprimer ma gratitude à chacun de vous pour votre disponibilité, votre participation active et la richesse des échanges », a déclaré le Général de 2e section Bambo Fofana, président de ladite Commission.

Il a ajouté : « Les discussions ont permis de revisiter le contenu du projet, d’évaluer ses forces, d’identifier ses faiblesses et surtout d’enrichir substantiellement ses orientations stratégiques. »

Une urgence sécuritaire nationale et régionale

Le Général Bambo Fofana a rappelé que la prolifération incontrôlée des armes reste un défi majeur pour la sécurité nationale et régionale :
« Elle constitue un terreau fertile pour les conflits armés, les violences intercommunautaires, le banditisme transfrontalier et la criminalité organisée. C’est pourquoi la Guinée a fait le choix courageux de s’inscrire pleinement dans le cadre juridique régional et international de contrôle des armes. »

Il a souligné que ce projet de politique représente « un levier stratégique, qui guidera les interventions de l’État, les initiatives communautaires et l’appui des partenaires. Cependant, le travail ne fait que commencer : le document final devra être validé par le gouvernement, largement diffusé et accompagné de mécanismes institutionnels pour assurer sa mise en œuvre. »

Des avis convergents sur l’importance de la politique

Pour Koumba Madeleine Millimono, conseillère juridique au ministère du Commerce :
« Qui dit contrôle des armes, dit quiétude sociale. Cette politique est cruciale pour la sécurité de notre pays. Elle doterait l’État d’un cadre législatif permettant de contrôler et tracer toutes les armes qui entrent en Guinée, réduisant ainsi considérablement le risque de prolifération. »

Même son de cloche chez Cyrille Aboly, conseiller juridique au ministère de l’Environnement :
« La Guinée va désormais s’inscrire dans la dynamique régionale, notamment celle de la CEDEAO, en matière de contrôle des armes. La validation de cette politique traduit la volonté de réduire drastiquement, voire d’éliminer, la circulation illicite des armes, pour le bénéfice des pays voisins et de notre population. »

Un consensus pour agir

Au nom des participants, Saa Norbert Léno a résumé l’esprit des échanges :
« Nous avons eu l’opportunité d’échanger nos expériences dans un esprit de responsabilité collective. Ce document stratégique, que nous avons consolidé ensemble, aura un impact significatif sur les populations, surtout les plus vulnérables. Nous repartons avec un sentiment d’accomplissement et le devoir de porter cette politique sur le terrain. »

Facinet Soumah

Dernières Infos
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici