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dimanche 14 décembre 2025

Brice Oligui Nguema élu, le Gabon retrouve sa place à l’Union africaine

Le 30 avril 2025, l’Union africaine (UA) a annoncé la levée immédiate des sanctions imposées au Gabon, suspendu depuis le coup d’État militaire d’août 2023 ayant renversé le président Ali Bongo Ondimba. Cette décision marque la réintégration officielle du Gabon au sein de l’organisation panafricaine, après une transition politique jugée « globalement réussie » par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.

Contexte : du coup d’État à la transition
Le 30 août 2023, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État, mettant fin à plus de 55 ans de règne de la famille Bongo. En réponse, l’Union africaine a suspendu le Gabon de ses instances, conformément à ses principes condamnant les changements anticonstitutionnels de gouvernement.
Durant les vingt mois de transition, les autorités gabonaises ont entrepris plusieurs réformes, dont l’organisation d’un dialogue national inclusif et la rédaction d’une nouvelle Constitution. Cette dernière, adoptée par référendum, renforce les pouvoirs du président, supprime le poste de Premier ministre et instaure un poste de vice-président.

Élection présidentielle et retour à l’ordre constitutionnel
Le 12 avril 2025, Brice Oligui Nguema a été élu président avec 94,85 % des voix lors d’une élection présidentielle. Bien que certains observateurs aient exprimé des réserves sur le caractère compétitif du scrutin, l’Union africaine a estimé que le processus électoral et la transition politique avaient permis un retour à l’ordre constitutionnel. Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a qualifié la levée des sanctions de « fierté nationale » et de « retour du Gabon sur la scène continentale ».

Réactions et perspectives
La levée des sanctions par l’Union africaine intervient à quelques jours de l’investiture officielle de Brice Oligui Nguema, prévue le 3 mai 2025. Cette décision est perçue comme un signal fort de reconnaissance des efforts entrepris par les autorités gabonaises pour restaurer l’ordre constitutionnel.

Toutefois, des défis subsistent. Le Gabon, malgré sa richesse pétrolière, fait face à un taux de chômage élevé, des coupures fréquentes d’électricité et d’eau, ainsi qu’à une dette publique importante. La communauté internationale et les citoyens gabonais attendent désormais des réformes concrètes pour améliorer la gouvernance, renforcer les institutions démocratiques et relancer l’économie.

En réintégrant l’Union africaine, le Gabon tourne une page de son histoire politique récente et s’engage sur la voie de la consolidation démocratique. La vigilance de la société civile et l’accompagnement des partenaires internationaux seront essentiels pour assurer une transition durable et inclusive.

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