Un nouveau drame secoue le quartier de Wannidara, dans la commune de Lambanyi, à Conakry. Souleymane Bah, un adolescent de 17 ans, a été lâchement poignardé à mort dans la nuit du samedi à dimanche, aux environs de 21 heures. L’auteur présumé, identifié comme Aboulaye, alias « Guemé », aurait tendu un guet-apens dans un couloir mal éclairé avant de prendre la fuite, laissant sa victime grièvement blessée.
La scène a plongé le quartier dans une consternation profonde. Djenabou Bah, mère de la victime et effondrée, a livré un témoignage glaçant : « Après le dîner, Souleymane est resté un moment à la maison, puis il est sorti au carrefour. Je l’ai rappelé pour qu’il revienne acheter à manger pour sa petite sœur malade. Il m’a répondu qu’il arrivait. Mais sur le chemin du retour, il est tombé sur ce garçon qui l’attendait dans un couloir. Quand je suis arrivée, il était déjà sans vie… »
Les mots d’une mère qui vient de perdre son unique fils.L’oncle du défunt, lui aussi bouleversé, précise : « Selon les témoins, l’agresseur l’a volontairement attendu dans le couloir pour lui porter un coup fatal à la hanche. Les jeunes du quartier ont tout fait pour le conduire à l’hôpital, mais il est décédé en route, ayant perdu trop de sang. »
Ce nouvel épisode de violence urbaine révèle, une fois encore, l’ampleur alarmante du phénomène des armes blanches dans les quartiers de Conakry. Règlements de comptes, agressions ciblées, insécurité rampante : la jeunesse guinéenne est de plus en plus confrontée à un climat de violence chronique.
Les autorités locales appellent au calme et à la vigilance, tandis qu’une enquête est en cours. Le suspect, toujours en cavale, est activement recherché par les services de police.
La mort tragique de Souleymane Bah endeuille une famille, mais sonne surtout l’alerte sur l’urgence d’une réponse ferme, concertée et durable face à la montée inquiétante de la violence juvénile dans nos communautés.
Facinet Soumah
