Du 24 au 26 septembre 2025, la capitale guinéenne abrite la 6ᵉ session du Conseil d’administration et du Conseil des ministres de WASCAL (Centre ouest-africain de services scientifiques sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres).
Cette session se tient sous le thème : « Mines et changement climatique », soulignant l’urgence d’une approche intégrée entre exploitation minière et durabilité environnementale.
Basé à Ouagadougou, WASCAL est un organisme régional qui œuvre à fournir des services scientifiques de qualité sur les enjeux climatiques, tout en développant les compétences locales. Son objectif principal : aider les pays d’Afrique de l’Ouest à mieux anticiper et s’adapter aux effets du changement climatique, de plus en plus perceptibles dans la région.
Lors de l’ouverture des travaux, le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, a salué l’organisation de cette rencontre à Conakry, signe de l’engagement croissant de la Guinée dans la lutte contre les dérèglements climatiques. Il a annoncé la création prochaine d’un programme doctoral spécialisé en climat à l’Université Gamal Abdel Nasser, avec l’appui de WASCAL.
« Face à la gravité des enjeux, nous devons mobiliser nos ressources intellectuelles pour proposer des solutions durables. Cela passe par la formation, la recherche et un engagement renforcé des États membres », a-t-il déclaré, appelant à un soutien financier accru et à une réforme stratégique de l’organisation pour en amplifier l’impact.
Le vice-ministre de l’Enseignement supérieur de Guinée-Bissau, Gibrilo Djalo, a quant à lui souligné que le changement climatique représente une menace existentielle pour la région. Il considère WASCAL comme un levier scientifique essentiel pour renforcer la résilience des pays ouest-africains. Cette conviction a motivé l’adhésion récente de son pays à l’organisation.
Partenaire de longue date, l’Allemagne soutient WASCAL depuis 2012, notamment à travers des financements pour la formation académique et la recherche. À ce jour, plus de 560 chercheurs africains ont été formés dans les différents programmes de l’institution, tandis que 220 autres sont actuellement en formation.
Le président du Conseil d’administration, Pr Chinedum Nwajiuba, a salué les efforts de la Guinée, dernier pays à rejoindre l’organisation, tout en mettant en avant la synergie croissante entre les États membres, qui favorise l’émergence d’une expertise régionale en matière de climat et de gestion durable des terres.
Avec une mission ambitieuse, WASCAL s’impose comme un acteur clé dans la production de données climatiques fiables, la formation de chercheurs et la mise en œuvre de politiques d’adaptation. Son objectif à long terme : bâtir en Afrique de l’Ouest des systèmes socio-écologiques plus résilients , équitables et productifs face aux défis environnementaux du XXIᵉ siècle.
Facinet Soumah

