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lundi 15 décembre 2025

Visite du CNOSCG à Donka : un plaidoyer fort pour sauver l’INSE

Dans son rôle de veille citoyenne et de plaidoyer pour l’accès équitable aux services sociaux de base, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), conduit par son nouveau président Gabriel Haba, a effectué une visite officielle, ce lundi 21 juillet 2025, à l’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant (INSE), situé dans l’enceinte du Centre Hospitalo-Universitaire de Donka.

Cette initiative, placée sous le signe du renforcement du partenariat interinstitutionnel, avait pour objectif de porter un plaidoyer fort auprès des plus hautes autorités du pays en faveur de l’INSE, qui joue un rôle crucial dans la prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité.

Une visite marquée par des constats alarmants

Accueillie par la direction de l’établissement et le personnel soignant, la délégation du CNOSCG a eu des échanges avec les responsables avant d’effectuer une visite guidée des salles d’hospitalisation et d’accompagnement nutritionnel.

À l’issue de cette visite, le président du CNOSCG, Gabriel Haba, n’a pas caché son émotion :

« En venant ici, nous étions dans la joie, honorés par l’invitation de Monsieur le Directeur de l’INSE, mais à la sortie, nous repartons avec le cœur lourd et la conscience éveillée », a-t-il déclaré, visiblement bouleversé.

Il a ajouté :

« Le cœur lourd pour avoir vu des bébés en détresse, des mères sans espoir et des pères qui ne savent plus à quel saint se vouer. Une conscience éveillée, parce que ces réalités nous interpellent, en tant que société civile, sur notre responsabilité de plaidoyer. À travers ce micro, nous voulons lancer un appel au Président de la République, qui a montré sa volonté d’agir pour la Guinée : nous lui demandons de porter une attention particulière à la reconstruction de l’INSE, à son équipement et à sa valorisation. Ce centre accueille les enfants les plus fragiles, issus des familles les plus démunies de notre nation. »

Des défis majeurs à relever

Malgré les efforts du gouvernement et de certains partenaires, l’INSE demeure confronté à une insuffisance criante d’infrastructures et d’équipements. L’espace limité empêche de répondre à la forte demande, et le manque de couveuses expose les nouveau-nés à des risques élevés de contamination croisée. S’ajoute à cela un déficit de moyens techniques et logistiques, compromettant une prise en charge optimale.

Le Directeur Général de l’INSE, Dr Ibrahima Sory Diallo, a exprimé ses inquiétudes :

« Nous avons des projets de reconstruction validés par le ministère de la Santé, mais qui n’avancent pas comme prévu. La demande est très forte, et nos capacités sont limitées. Si aujourd’hui nous ne construisons pas et n’étendons pas l’INSE, nous ne pourrons plus faire face à l’afflux de patients. »

Il a également rappelé que l’INSE ne dispose pas de maternité :

« Tous les nouveau-nés présentant des complications dans d’autres maternités sont référés ici. Cela renforce la nécessité d’agrandir et de moderniser nos infrastructures. »

La concrétisation du projet de rénovation et d’extension de l’INSE serait une étape cruciale pour améliorer la prise en charge des bébés prématurés et des enfants nés avec des complications sévères.

C’est sur cette note d’espoir que la délégation du CNOSCG a quitté l’INSE ce lundi à Donka, promettant de documenter ces réalités afin de bâtir un plaidoyer crédible et structuré.

Facinet Soumah

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