La visite officielle de 48 heures du président de la République de Guinée, le Général Mamadi Doumbouya, en Côte d’Ivoire chez son homologue Alassane Ouattara continue de susciter de vives réactions à Conakry, tant au sein de la classe politique que parmi les citoyens.
Parmi les voix qui saluent cette démarche diplomatique, celle du Dr Been Youssouf Keita, président de l’Alliance pour le Changement et le Progrès (ACP), se distingue par son enthousiasme. Pour lui, cette visite s’inscrit dans une logique de bon voisinage et ouvre la voie à des opportunités bilatérales majeures.
« C’est une diplomatie à saluer, car elle est avantageuse pour les deux peuples », a-t-il déclaré.
Des liens de proximité historiques et culturels
Dr Been Keita rappelle que la Guinée partage des frontières avec plusieurs pays frères, dont la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée-Bissau. Selon lui, ces frontières ne sont pas de simples démarcations géographiques, mais représentent des liens communautaires et historiques profonds.
« Il y a un adage africain qui dit : Le premier à venir à ton secours lorsque ta maison brûle, c’est ton voisin. À partir de la Haute-Guinée jusqu’à la frontière ivoirienne, c’est pratiquement le même peuple. Il en est de même pour les autres frontières régionales. Cette visite est donc à encourager, car elle renforce ces liens naturels », a-t-il souligné.
Une coopération multidimensionnelle à développer
Poursuivant son intervention, le président de l’ACP a mis en lumière les nombreux avantages d’une coopération accrue entre la Guinée et la Côte d’Ivoire, sur les plans culturel, économique et infrastructurel.
« Les échanges culturels renforcent les relations entre les peuples. Sur le plan économique, la Côte d’Ivoire est l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique. Nous avons beaucoup à apprendre de son expérience de développement », affirme-t-il.
Il a également évoqué les potentialités naturelles de la Guinée – notamment ses réserves en bauxite et en fer, ainsi que le projet Simandou – qui pourraient faire l’objet d’un partenariat gagnant-gagnant avec la Côte d’Ivoire, désormais productrice de pétrole et de gaz.
Une dynamique régionale portée par la CEDEAO
Enfin, Dr Been Youssouf Keita a insisté sur la nécessité de développer les infrastructures régionales, notamment les routes transfrontalières, pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens, conformément aux principes de la CEDEAO.
« La construction d’infrastructures routières entre nos deux pays est essentielle pour renforcer les échanges dans un cadre sécurisé et fluide. C’est un projet à soutenir pleinement », conclut-il
Facinet Soumah

