Ce devait être une étape clé dans la préparation de l’équipe nationale féminine de basketball du Sénégal. Un stage intensif prévu aux États-Unis, terre de référence mondiale du basket, pour affûter les Lionnes avant les prochaines échéances internationales.
Mais tout s’est effondré au guichet des ambassades américaines.
Des visas refusés, un entraînement annulé
Selon les autorités sénégalaises, plusieurs membres de l’équipe – joueuses comme officiels – se sont vu refuser leur visa d’entrée aux États-Unis. Aucune explication claire n’a été fournie, alimentant l’indignation au sein du gouvernement et dans l’opinion publique.
Face à ce camouflet, le Premier ministre Ousmane Sonko a tranché : le stage est annulé.
« L’équipe nationale féminine de basketball s’entraînera à Dakar, dans un cadre souverain, respectueux et propice à la performance », a-t-il déclaré.
Une décision aux accents politiques
Ce refus de visa n’est pas un simple incident administratif. Il survient alors que plusieurs médias américains et africains rapportent que Washington s’apprêterait à étendre ses restrictions de voyage à 25 pays africains, dont le Sénégal.
Une mesure qui, si elle se confirmait, risquerait de provoquer une onde de choc diplomatique entre les États-Unis et une grande partie du continent.
Dakar en guise de riposte
En réponse, le gouvernement sénégalais réaffirme sa souveraineté. En choisissant de maintenir l’entraînement à Dakar, les autorités veulent transformer une humiliation en affirmation nationale.
Les infrastructures sportives de la capitale seront mises à disposition de l’équipe, avec un soutien logistique renforcé, pour que les Lionnes poursuivent leur préparation sans dépendance extérieure.
L’incident, révélateur d’une tension croissante
Cette affaire dépasse le cadre sportif. Elle met en lumière des tensions croissantes entre les États-Unis et plusieurs pays africains. Pour beaucoup d’observateurs, le sport devient ici le théâtre d’un bras de fer diplomatique plus large, où respect mutuel et traitement équitable sont mis à l’épreuve.
Xolomo Tokpa

