Abdoulaye Camara de l’USTG : « Après six années de lutte, d’antagonisme et de bicéphalisme, nous avons décidé de taire nos différends. »
L’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) a tenu son 7ᵉ congrès extraordinaire ce jeudi 22 mai 2025 à Conakry. Ce congrès marque un tournant décisif après six années de crise interne marquées par des divisions profondes et un bicéphalisme paralysant la structure. Une situation née de la contestation du 6ᵉ congrès, qui avait donné naissance à deux factions rivales dirigées respectivement par Abdoulaye Camara et Abdoulaye Sow.
Placé sous le thème « Dialogue social et démocratie syndicale », ce 7ᵉ congrès a scellé la réconciliation entre les deux camps, aboutissant à la mise en place d’un bureau consensuel.
Prenant la parole à cette occasion, le secrétaire général de l’USTG, Abdoulaye Camara, s’est félicité de cette avancée majeure : « Je suis fier, parce que depuis six ans, il existait une scission au sein de l’USTG. Comme vous le savez, il y avait deux factions : celle de Mamou et celle de Conakry. Grâce au mouvement syndical guinéen et à l’implication de la CIC Afrique Internationale, nous avons décidé de mettre fin à nos différends. Aujourd’hui, nous organisons le 7ᵉ congrès statutaire de l’USTG, sous le signe du dialogue social et de la démocratie syndicale. »
« Depuis un an, nous avons travaillé ensemble pour rassembler les deux entités, au service de l’institution et non des individus. Par la grâce de Dieu, ce congrès permet l’installation d’un bureau consensuel et unifié. Il n’y a désormais plus deux factions de l’USTG, mais une seule USTG unifiée. C’est un engagement ferme : Abdoulaye Camara, ancien secrétaire général de la faction de Conakry, et Abdoulaye Sow, de la faction de Mamou, n’existent plus en tant que tels. Il n’y a qu’une seule USTG dont je suis le secrétaire général, et Abdoulaye Sow en est le président. »
Abdoulaye Camara a également lancé un appel fort à l’unité et au dialogue entre toutes les centrales syndicales du pays :
« J’en appelle aux treize secrétaires généraux des autres centrales syndicales de Guinée : acceptons le dialogue et travaillons main dans la main. Car seule l’union fait la force. La division, elle, affaiblit notre action. »
« Je demande à tous les travailleurs et travailleuses, aux adhérents de l’USTG, de privilégier le dialogue. Car c’est l’unique arme capable de résoudre les différends qui minent le monde du travail guinéen. »
En conclusion, il a réaffirmé leur engagement à défendre les intérêts des travailleurs :
« Nous avons été élus pour défendre les droits des travailleurs. Comme quelqu’un l’a dit un jour dans ce pays – sans que je ne cite son nom – il y aurait deux classes d’hommes : ceux qui sont nés pour commander, et ceux qui sont nés pour être commandés ; ceux qui défendent, et ceux qui doivent être défendus. Eh bien, nous sommes de ceux qui défendent. Et nous le ferons avec sincérité, honnêteté, et détermination, pour améliorer les conditions de vie et de travail de tous les travailleurs guinéens. »
Facinet Soumah

