Lansana Kouyaté, président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PDEN), a exprimé des doutes quant à la sincérité de la « main tendue » du Premier ministre Amadou Oury Bah, concernant la reprise du cadre de dialogue avec les acteurs politiques. Interrogé par la télévision nationale, le leader politique a souligné que, bien que l’initiative du Premier ministre soit louable, le geste semble limité à ses yeux
Selon Lansana Kouyaté, le manque de réponses des acteurs politiques s’explique par le non-respect des préalables qu’ils avaient sollicités. Il a notamment cité le non-respect du premier chronogramme pour le retour à l’ordre constitutionnel.
« La main tendue ne doit être une main qui porte des gants et qui se cache. C’est une question de crédibilité, » a martelé Lansana Kouyaté. « Tant que c’est perçu comme ça, le dialogue ne pourra pas se tenir. Il faut que nous ouvrions nos entrailles pour qu’on sache ce que chacun pense réellement. Ça veut dire simplement que ce qu’on promet de faire, il faut le faire. »
Le président du PDEN a déploré les promesses non tenues, citant spécifiquement le non-respect du premier calendrier de transition. « Tout ce qui a été dit à l’époque, c’était de ne pas s’étendre loin. Et aujourd’hui le temps glisse, ce glissement est interprété. Si c’est moi, je m’adapte au temps, mais si c’est d’autres, ils ne s’adaptent pas au temps. On pense toujours que c’est de la tricherie… Le premier calendrier n’a pas été respecté, le deuxième est donné et on verra ce que ça donnera, » a-t-il ajouté.
Malgré ses réserves, Lansana Kouyaté reste convaincu que la reprise du cadre de dialogue est impérative pour une transition réussie en Guinée. Il insiste sur la nécessité d’aborder de manière approfondie les tenants et aboutissants de ce processus.
Facinet Soumah
