Je suis un jeune homme venant d’une localité reculée de la Guinée, fils de cultivateur, se tient debout dans l’immensité des couloirs de mon campus universitaire à Hubei university, Wuhan en Chine. Admis dans cette terre des merveilles pour réaliser ses rêves, je me retrouve prisonnier d’un cauchemar maintenant. Malgré mon courage, neuf mois se sont écoulés, et chaque jour, mon cœur se serre davantage dans un sentiment d’abandon de cet objectif.
» Pourquoi personne ne m’écoute ? « . Se questionne t-il sous l’emoi du d’espoir. Malgré mes multiples courriers et appels au ministre des affaires étrangères, le silence est assourdissant. Chaque tentative pour faire entendre ma voix s’est heurtée à un mur d’indifférence. Parmi les dignitaires, je ne peux compter que sur les amis de mes amis, les fils et les filles des puissants. Pour moi, un simple fils de cultivateur, toutes ces portes restent fermées devant moi.
Ensuite, il estime qu’iils présentent l’espoir de l’avenir de ce pays.
« Nous sommes des étudiants guinéens, des bâtisseurs de l’avenir, mais nos vies semblent n’avoir aucune valeur ici « . A t-il dit . Dans un monde où les chances devraient être équitables, je me sens réduit au silence, oublié par ceux qui devraient le soutenir.
Ma situation s’est aggravée à plus d’un titre, et chaque jour qui passe semble dévoiler des menaces plus inquiétantes. Des attouchements racistes, des insultes, et même une agression physique ne sont que quelques-unes des horreurs j’ai dû endurer. J’ai enregistré une vidéo de l’une de mes agressions, espérant qu’en la partageant, je pourrais éveiller des consciences. Mais même cela semble avoir été balayé par le courant de l’indifférence. Le ministre a pris connaissance de mon témoignage, mais son silence en dit long .
» Je ne suis pas le fils d’un haut cadre, alors pourquoi devrais-je recevoir de l’aide ? « .
Cet étudiant se souvient toujours des mots du Président Général Mamadi Doumbouya, qui avait promis de soutenir les Guinéens à l’étranger en détresse.
« À quoi servent les paroles, s’il faut avoir des relations pour bénéficier de cette aide ? « . demande-t-il avec une lueur de désespoir dans les yeux. Il se rend compte que tous les efforts politiques sont parfois réduits à néant face aux injustices systémiques qui gouvernent les interactions humaines.
Je me sens largué par les autorités diplomatiques de mon pays. Il faut avoir des relations pour bénéficier de ces privilèges. Malheureusement, nous, les fils de modestes cultivateurs vivant dans les régions reculées de la Guinée, n’avons pas de relations pour nous aider. Chaque étudiant guinéen mérite une chance, indépendamment de son passé ou de son statut social. Aidez-nous à reconstruire notre espoir.
Mon cri de cœur est un appel non seulement à sa nation, mais à l’humanité toute entière. Il rêve d’un monde où les gens peuvent se rassembler, indépendamment de leurs origines sociales, pour défendre ceux qui souffrent et se battent pour leurs droits. Il espère que ses mots toucheront ceux qui ont encore le pouvoir d’agir, ceux qui peuvent faire quelques pas vers la solidarité.
Alors que le ciel de Wuhan s’obscurcit, je écris mes lignes avec une main tremblante, pleines de blessures, mais pleines aussi d’espoir. » Je ne suis pas seul dans cette lutte « . se dit-il, souhaitant que son histoire déclenche un mouvement de compassion et de solidarité.
À vous, lecteurs, qui parcourez mes lignes, il ne demande qu’une chose : entendez mon cri, comprenez mon désespoir, et agissez. Que chaque part de ce récit résonne jusqu’aux cœurs des autorités chargées de protéger les leurs. Soyons solidaires, car la souffrance d’un étudiant perdu en terre étrangère est le reflet de notre humanité commune. Ensemble, nous pouvons briser le silence et rappeler l’importance d’être là pour ceux qui en ont besoin.
Facinet Soumah