Trois jours après la remise officielle du projet de nouvelle Constitution au président Mamadi Doumbouya, le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, a pris la parole ce dimanche 29 juin 2025 au siège du CNT.
Entouré de l’honorable Jean Paul Kotembédouno et de Fanta Conté, rapporteure de la commission constitutionnelle, il a expliqué plusieurs dispositions clés du texte, notamment celle qui fixe la durée du mandat présidentiel à 7 ans.
Selon lui, cette durée n’a rien d’arbitraire. Elle résulte d’un processus consultatif étendu.
« Le mandat de sept ans est issu des consultations nationales. Dès février-mars 2022, les premiers résultats montraient une forte tendance en ce sens. Même si les débats au CNT étaient partagés, sur le terrain, le message était clair », a-t-il déclaré.
Il a également évoqué des arguments liés à la stabilité institutionnelle et à la gestion budgétaire.
« Cinq ans, c’est trop court pour mener un programme ambitieux, surtout dans un pays où les institutions sont encore fragiles. Organiser une présidentielle tous les cinq ans coûte cher. Un scrutin peut dépasser 500 milliards GNF. En sept ans, on réduit les élections à deux en quinze ans, au lieu de trois. C’est une économie importante », a-t-il ajouté.
Dr Dansa rejette toute idée de manipulation politique.
« Ce n’est pas une invention du CNT. C’est une demande populaire, confirmée par les experts. Une Constitution doit refléter la volonté du peuple et s’inspirer des meilleures pratiques démocratiques », a-t-il insisté.
Il conclut en présentant cette Constitution comme un levier pour la stabilité et la gouvernance.
« Ce texte comporte des verrous contre les dérives. Il est le fruit d’un compromis national. Nous l’avons construit avec la Guinée au cœur », a-t-il affirmé.
Affaire à suivre…
Facinet Soumah
