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dimanche 7 décembre 2025

Togo – Vives tensions à Lomé et dans plusieurs villes du pays.

Ce week-end, des manifestations organisées par des mouvements citoyens et des partis de l’opposition ont été brutalement réprimées par les forces de sécurité. À l’origine de la mobilisation : la dénonciation d’arrestations qualifiées d’« arbitraires » visant des voix dissidentes, une récente hausse du prix de l’électricité, ainsi qu’une réforme constitutionnelle controversée.

Faure Gnassingbé est président depuis 2005,

Selon plusieurs organisations de la société civile togolaise, les interpellations se sont multipliées ces dernières semaines, visant principalement des journalistes, activistes et membres de l’opposition. Des figures critiques du régime de Faure Gnassingbé auraient été arrêtées sans mandat judiciaire clair, parfois même à leur domicile. « C’est une atteinte flagrante aux libertés fondamentales garanties par la Constitution togolaise », dénonce un représentant du Front Citoyen Togo Debout, l’un des mouvements organisateurs.

📉 Une réforme qui cristallise les tensions

La réforme constitutionnelle votée fin avril, sans référendum populaire, a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique. Celle-ci introduit un régime parlementaire qui renforce le pouvoir du président en place, tout en supprimant les élections présidentielles directes. Une manœuvre perçue par de nombreux observateurs comme un moyen pour Faure Gnassingbé de prolonger son règne au-delà de ses quatre mandats déjà effectués.

⚡ Une colère sociale amplifiée

À cette crise politique s’ajoute un mécontentement économique. La récente augmentation du tarif de l’électricité (+12 % en moyenne selon les chiffres officiels) frappe de plein fouet les foyers les plus modestes, alimentant la grogne populaire. « On ne peut pas imposer un tel choc aux ménages sans aucune mesure d’accompagnement », s’indigne une manifestante à Lomé. « On a faim, on a peur, mais on sort quand même ! »

🚨 Répression et appels à la désescalade

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent une présence policière musclée, des manifestants dispersés à coups de gaz lacrymogènes, et plusieurs arrestations musclées. Le bilan provisoire fait état d’une trentaine d’interpellations et de plusieurs blessés, dont deux graves.

Des voix s’élèvent déjà dans la communauté internationale. Amnesty International et la CEDEAO appellent les autorités togolaises à garantir le droit de manifester pacifiquement et à libérer sans délai les personnes arrêtées arbitrairement.

Xolomo Tokpa

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