La pression monte au sein de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) en ce lundi 19 mai 2025. Dans une correspondance adressée au Gouverneur de l’institution, la Délégation Syndicale annonce l’organisation d’une Assemblée Générale prévue pour le vendredi 23 mai 2025, simultanément au siège central et dans les agences régionales de la BCRG. Cette rencontre vise à informer l’ensemble des travailleurs de l’état d’avancement des négociations autour de leurs revendications professionnelles.
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte social déjà électrique, nourri par des frustrations croissantes au sein du personnel. Selon plusieurs sources internes, les principaux points de discorde concernent la suppression du 13ᵉ mois, la réduction des dotations sociales (notamment la distribution de lait), et des restrictions budgétaires sur les fournitures de bureau – autant de mesures perçues comme le reflet d’une politique d’austérité de plus en plus décriée.
L’annonce de cette assemblée générale intervient alors qu’un préavis de grève est déjà en cours, couvrant la période du 25 au 27 mai 2025. Ce calendrier coïncide dangereusement avec le moment du paiement des salaires des forces de défense et de sécurité, ce qui pourrait accentuer les tensions.
Pour les représentants syndicaux, cette mobilisation vise à contraindre la Direction Générale à reprendre les négociations et à réviser certaines décisions jugées injustes. Le Secrétaire Général de la Délégation Syndicale souligne, dans sa lettre officielle, la nécessité de faire un point urgent avec les travailleurs sur les revendications en cours et sur les perspectives d’action futures.
Jusqu’à présent, l’administration centrale n’a pas réagi publiquement. Toutefois, face à la pression montante et aux risques de paralysie d’une institution aussi stratégique pour la stabilité économique et financière du pays, une prise de parole officielle semble de plus en plus indispensable.
Facinet Soumah