Tchad, 26 juin 2025. L’opposant Succès Masra a commencé une grève de la faim. Il est détenu depuis le 16 mai, à la suite d’affrontements meurtriers dans le sud du pays. Les accusations sont lourdes : incitation à la haine, constitution de bandes armées, complicité dans les violences.
Dans une lettre publique, il dénonce une détention injuste. Pour lui, c’est un combat contre les abus que subit le peuple tchadien.
Une grève comme dernier recours
Selon ses avocats, Masra n’a pas été entendu depuis le 4 juin. Aucune audition par un juge d’instruction depuis. Sa santé se dégrade après plus de 40 jours de détention.
Le substitut général avait pourtant recommandé sa libération. Mais le procureur général a rejeté cette demande.
Réactions et soutien
Ses proches parlent d’un acharnement judiciaire. Le cabinet français William Bourdon, qui le défend, a saisi l’ONU et le Parlement européen.
La société civile tchadienne exprime aussi son inquiétude. Elle demande sa libération immédiate.
Maître Kadjilembaye Francis, un de ses avocats, parle de « légitime défense judiciaire ». Il s’inquiète pour l’état de santé de son client.
Une justice sous influence ?
Le débat sur l’indépendance des juges est relancé. Pour Sosthène Mbernodji, militant citoyen, le système judiciaire est sous pression politique.
« Quand il n’y a pas de preuves accablantes, la relaxe doit primer », déclare-t-il. Il appelle à restaurer la crédibilité de la justice.
Une affaire qui divise
Le cas Masra suscite de vives tensions au Tchad. L’opposition dénonce une dérive autoritaire. Le pouvoir, lui, reste silencieux.
Dans sa lettre, l’ancien Premier ministre reste déterminé. Sa grève de la faim est un acte de résistance. Un appel à la justice.
Xolomo Tokpa

