Depuis plusieurs jours, les localités de Tanéné et Ouassou, situées dans la préfecture de Dubréka, vivent au rythme infernal de coupures d’électricité prolongées. Ce délestage quasi quotidien a plongé ces agglomérations dans une obscurité pesante, impactant gravement le quotidien des habitants.
Les conséquences sont multiples : aliments périmés faute de réfrigération, pénurie d’eau potable à cause des forages inactifs, paralysie de plusieurs activités économiques comme la soudure ou la recharge téléphonique. L’exaspération est palpable.
Un réseau vétuste et des conditions climatiques aggravantes
Interrogé par nos soins, Daouda Sylla, responsable local de l’Électricité de Guinée (EDG), reconnaît la gravité de la situation et en explique les causes : « Nous faisons face à un délestage programmé entre 8h et 17h, mais la situation est aggravée par plusieurs facteurs. Actuellement, nous procédons à l’élagage des arbres dont les branches touchent les câbles. Dès qu’il pleut avec du vent, une coupure survient immédiatement. De plus, la ligne principale est affaiblie par la vétusté des câbles, comme hier à Yattia où un câble s’est rompu. »
Il souligne également le manque criant de matériel :« Certaines localités comme Koubia et Tanéné souffrent d’un déficit de transformateurs, ce qui cause une tension électrique très faible. »
Des foyers privés d’eau et d’électricité
Pour les ménages, la situation est devenue insupportable. Bountouraby Sylla, ménagère résidant à Koubia, exprime son ras-le-bol : « Le courant est instable, surtout quand il commence à pleuvoir. On passe les nuits dans le noir total. Même lorsqu’il revient, on ne peut pas recharger nos téléphones car la tension est trop faible. Et comme tous les forages sont électriques, on n’a même plus accès à l’eau. »
Appel à des solutions durables
Face à cette crise énergétique locale, les populations appellent les autorités et la direction de l’EDG à prendre des mesures urgentes et durables, notamment le remplacement des câbles vétustes, l’installation de nouveaux transformateurs, et une meilleure gestion des lignes en période de pluie.
Facinet Soumah
