Rien ne semble pouvoir enrayer l’hémorragie politique qui frappe le RPG Arc-en-ciel. Interdit de toute activité publique, l’ancien parti au pouvoir sous la présidence d’Alpha Condé (2010-2021) se retrouve aujourd’hui au bord de l’implosion, affaibli par une série de défections internes vers le camp du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Dans un contexte de vives tensions politiques, le Bureau Politique National du RPG a transmis à ses structures décentralisées une lettre circulaire explosive, dévoilant une liste d’individus accusés de manœuvres visant à déstabiliser le parti. Selon ce document, ces personnes seraient en lien avec le CNRD et œuvreraient en faveur d’une éventuelle candidature du Général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle — une hypothèse que ce dernier n’a cependant pas encore officialisée.
Des cadres du parti pointés du doigt
Les accusés ne sont pas des militants ordinaires. Il s’agit de figures bien connues du parti : secrétaires généraux des jeunesses, présidentes des structures féminines, responsables de comités directeurs, et même des membres du Bureau Politique National. Autrement dit, une fracture qui s’opère au sommet même de l’appareil politique.
Un climat de suspicion généralisée
Cette sortie publique du RPG Arc-en-ciel traduit un climat de suspicion et de méfiance croissante au sein de l’ancien parti présidentiel, déjà affaibli par l’exil ou le silence de ses figures emblématiques et par l’absence de véritable leadership alternatif.
La lettre circulaire, consultable ci-dessous, sonne comme un appel à la vigilance pour ses militants, mais aussi comme un aveu de vulnérabilité, à l’heure où la recomposition politique nationale semble favoriser les acteurs alignés sur la transition actuelle.
📎 Document à consulter : Liste des personnes qui veulent déstabiliser le part au compte du CNRD
Facinet Soumah
