À une semaine de la rentrée scolaire prévue pour le 6 octobre 2025, les marchés de Conakry peinent à retrouver leur affluence habituelle. Du côté des commerçants, en particulier les vendeuses de fournitures scolaires, le constat est alarmant : la clientèle se fait rare.
Au marché de Cosa, situé dans la commune de Matoto, les étals sont pourtant bien fournis en sacs, cahiers, tenues scolaires et autres articles indispensables. Mais les acheteurs, eux, ne se bousculent pas.
Rencontrée ce lundi 29 septembre 2025 par notre rédaction, Mariama Touré, commerçante dans ce marché depuis plusieurs années, ne cache pas sa frustration : « Depuis que j’ai envoyé ce stock, les clients se font rares et la vie devient de plus en plus dure. Nous vendons les sacs entre 70 000 GNF et 150 000 GNF, un mètre de tenue est vendu entre 15 000 GNF et 20 000 GNF, et les paquets de cahiers sont à 20 000 GNF », explique-t-elle.
Pendant que les vendeurs se plaignent du manque d’affluence, certains parents d’élèves affirment avoir déjà bien avancé dans les préparatifs de la rentrée.
Ibrahima Barry, parent d’élèves, témoigne : « Pour le moment, je suis à 60 % de réalisations pour la rentrée scolaire 2025-2026 chez moi. Donc je dirais que tout se passe bien, grâce à Dieu. J’invite tous les parents à faire de leur mieux pour envoyer les enfants à l’école, car ils sont l’avenir de ce pays. »
Autre témoignage recueilli sur place, celui de Mamata Sano, vendeuse elle aussi au marché de Cosa, qui lance un appel à l’endroit des autorités : « Je demande aux autorités d’alléger certaines choses pour que les parents d’élèves puissent venir acheter nos articles. Car c’est à travers ce marché que nous arrivons à soutenir nos familles. »
Alors que la rentrée approche à grands pas, vendeurs et parents espèrent une amélioration de la situation économique, afin de permettre aux enfants de reprendre le chemin de l’école dans de bonnes conditions.
Facinet Soumah
