Le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a fixé, le 25 août 2025, la date de la rentrée scolaire au 15 septembre prochain. Une décision qui suscite déjà des réactions au sein du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).
Interrogé à ce sujet, Mohamed Roméo Bangoura, premier responsable de la communication du bureau exécutif national du SLECG, a exprimé le mécontentement de son organisation.
« Comme tout citoyen, nous avons appris la fixation de cette date sur les réseaux sociaux, via la page officielle du MEPU-A. Or, chaque année, les ministres qui se sont succédé ont toujours associé les partenaires sociaux et techniques pour convenir d’une date consensuelle, tenant compte des enseignants, des élèves et des parents. Cette fois-ci, cela n’a pas été fait », a-t-il regretté.
Le syndicaliste estime que ce choix n’est « ni concerté, ni opportun », d’autant plus que le mois de septembre est marqué par de fortes pluies et leurs conséquences, notamment les inondations.
Il a également pointé du doigt la situation des 3 317 enseignants dont les salaires sont bloqués suite à « une faute administrative ». Selon lui, il est paradoxal de demander à ces enseignants de reprendre les cours alors même que leurs familles ne peuvent pas subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants.
« Comment voulez-vous que ces enseignants rejoignent les classes alors que leurs propres enfants risquent de rester à la maison faute de moyens ? », s’interroge-t-il, dénonçant ce qu’il considère comme une décision « à caractère politique ».
M. Bangoura a par ailleurs évoqué les difficultés financières actuelles des parents d’élèves, confrontés à une crise de liquidités dans les banques :
« Les familles sont déjà sous pression. Fixer la rentrée au 15 septembre, alors que le mois n’est même pas terminé, revient à les placer entre le marteau et l’enclume », a-t-il insisté.
Face à cette situation, le SLECG appelle les enseignants à rester calmes et attentifs aux consignes de l’intersyndicale de l’éducation, tout en promettant de « tout mettre en œuvre, par des voies légales, pour amener le MEPU-A à reconsidérer sa position ».
Facinet Soumah


Pour qui le SLEG se prend ?
Il n’a aucun droit de partager une décision avec un Ministre.
Celui-ci peut le consulter s’il le veut.
Mais il n’est pas obligé.
Décision unilatérale.
Qui vous a dit que la Décision d’un Ministre doit absolument multilatérale ?
Un syndicat ne peut être consulté que si le Patron le veut.