COMMUNIQUÉ
Je tiens à dénoncer avec la plus grande fermeté la décision n°034/UFDG/CAB/2025 annonçant ma substitution à la présidence du Comité national des Sages de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Cette décision, prise sans concertation, sans notification préalable et sans fondement médical ni statutaire, est non seulement injustifiée, mais également contraire aux principes démocratiques que nous défendons.
Depuis mon engagement au sein de l’UFDG, je me suis toujours efforcé d’agir avec rigueur, loyauté et respect envers les valeurs fondatrices de notre parti. La responsabilité qui m’a été confiée à la tête du Comité national des Sages, je l’ai acceptée avec honneur, dans un esprit de rassemblement, de dialogue et de stabilité.
C’est donc avec stupéfaction que j’ai appris, à travers une décision signée à Abidjan, que j’étais déclaré « indisponible pour raison de santé », et remplacé par un président intérimaire. Cette formule, inexacte dans le fond et irrégulière dans la forme, appelle des éclaircissements.
Les textes de notre parti sont explicites : le Comité national des Sages est un organe élu par ses membres, et son président ne peut être remplacé que par un Congrès des Sages, conformément à l’article 14-6-6 des Statuts. Aucun empêchement médical ne saurait justifier une telle décision sans constat officiel, procédure interne régulière, ni information préalable de l’intéressé. En agissant ainsi, on viole les règles élémentaires de notre fonctionnement collectif et on alimente une gouvernance marquée par l’arbitraire.
Au-delà de ma personne, cette mise à l’écart brutale s’inscrit dans une dynamique inquiétante d’exclusions successives. Elle révèle une volonté croissante de verrouiller le débat interne et de neutraliser toute voix indépendante. Or, à l’heure où notre parti s’apprête à organiser un Congrès tant attendu depuis cinq ans, cette marginalisation du Conseil des Sages fragilise le cadre de médiation que nous avons patiemment construit et défendu.
Car lorsque l’on confond autorité avec brutalité, et légalité avec opportunisme, ce n’est plus le projet originel de l’UFDG que l’on sert, mais une mécanique sans âme. Et ce n’est pas pour cela que des générations entières ont milité, espéré et combattu.
Je le dis avec gravité : je ne demande ni privilège, ni revanche. Je ne quitte pas l’UFDG et je ne m’en retirerai pas. Ce parti fait partie de ma vie, et je continuerai à lui offrir ce que je lui ai toujours donné : ma sincérité, ma parole et ma loyauté.
Je remercie chaleureusement toutes celles et tous ceux qui m’ont exprimé leur solidarité. L’avenir de notre parti ne peut reposer sur la peur, les raccourcis ou l’effacement de ceux qui l’ont fait vivre. Il doit s’écrire dans le respect de nos textes, de nos voix et de notre dignité commune.
Alors, le combat continue. Pour moi. Pour vous. Pour nous tous.
Fait à Conakry, le 21 mai 2025
Par Elhadj Saïdou Diallo
Président du Comité national des Sages de l’UFDG