Le jour de la célébration d’Aïd el-Fitr en Guinée a été marquée par une désobéissance vis à vis des directives du Secrétariat général des Affaires religieuses (SGAR). Cependant, les autorités avaient fixé la fête au dimanche 30 mars, certains imams réfractaires ont maintenu leur célébration au lundi 31 mars, une affaire qui a suscité des indignations et la fermeté chez des responsables religieux guinéens.
Selon plusieurs sources locales, des imams ayant défié la directive officielle ont été interpellés pour trouble à l’ordre public et placés en garde à vue dans diverses brigades de gendarmerie. Cette situation met en lumière un bras de fer qui ne dit pas son nom est éclaté entre les autorités religieuses et certains leaders musulmans, qui revendiquent une autonomie dans l’observation du croissant lunaire.
Le Secrétaire général des Affaires religieuses, Elhadj Karamo Diawara, a condamné avec la dernière énergie cette situation.
« La Guinée a officiellement annoncé, le 29ᵉ jour du mois à 21h, que le lendemain serait jour de fête. Mais certains imams ont catégoriquement refusé d’obéir. Ce comportement est un acte de désobéissance et constitue un trouble à l’ordre public« . A t-il exprimé.
Dans ce contexte, le SGAR envisage d’appliquer des sanctions administratives contre les imams dissidents. Elhadj Karamo Diawara a averti que des mesures disciplinaires seraient prises afin de garantir le respect de l’autorité religieuse et de l’ordre public :
» Nous allons veiller à ce que des mesures soient appliquées, afin d’amener chacun à respecter les décisions officielles« . Dit-il.
À noter que, les imams de nombreuses localités en Moyenne et Haute Guinée sont dans le viseur des autorités religieuses, qui entendent faire prévaloir l’unité et la cohésion dans la célébration des grandes fêtes islamiques en République de Guinée.
Facinet Soumah
