Au lendemain de l’annonce des résultats provisoires du référendum constitutionnel, le Premier ministre Amadou Oury Bah a tenu un discours qui se veut rassembleur. Tout en saluant la « victoire civique » du scrutin, il a insisté sur la nécessité de préserver le dialogue et d’inclure toutes les sensibilités dans la suite du processus.
« Le Oui n’est pas la victoire d’un camp »
Alors que les chiffres officiels donnent le « Oui » largement vainqueur avec 89,38 % des voix et une participation de 86,42 %, Bah Oury a tenu à relativiser l’interprétation politique de ce résultat.
« Le Oui n’est pas la victoire d’un camp contre un autre, mais celle de la Guinée tout entière », a déclaré le Premier ministre depuis le Palais de la Colombe.
S’adressant directement à ceux qui ont choisi le « Non », il a ajouté : « Votre voix compte également. Le dialogue et la réconciliation resteront au cœur de l’action du gouvernement».
Un appel à l’unité
Dans son discours, le chef du gouvernement a mis en avant une idée : l’inclusion. Pour lui, la stabilité du pays repose sur la reconnaissance de toutes les opinions et sur la capacité des institutions à garantir des contre-pouvoirs.
« L’État tel que nous l’envisageons doit disposer de contre-pouvoirs efficaces, indispensables pour la construction d’une démocratie enracinée », a-t-il martelé, cherchant à rassurer les sceptiques du processus en cours.
Une transition sous le signe de l’apaisement
Bah Oury a par ailleurs insisté sur le climat dans lequel s’est déroulé le vote du 21 septembre. Il a salué la mobilisation pacifique des électeurs, soulignant l’absence d’incidents majeurs.
« Vous vous êtes mobilisés dans la paix, la discipline et avec une maturité démocratique exemplaire », a-t-il dit, parlant d’une « victoire civique » qui rompt avec les violences électorales du passé.
Une main tendue pour la suite
Enfin, tout en annonçant les prochaines étapes électorales, présidentielle, législatives, communales, régionales et sénatoriales, le Premier ministre a présenté ce référendum comme le début d’un nouveau cycle politique.
Un cycle qu’il souhaite « vertueux », marqué par la stabilité et la démocratie, mais surtout construit sur le dialogue et la réconciliation entre Guinéens.
Facinet Soumah

