À quelques heures du lancement de la campagne pour le référendum du 21 septembre, le Gouvernement guinéen durcit le ton. Par la voix du Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Ibrahima Kalil Condé, l’Exécutif a adressé un avertissement ferme à ceux qui tenteraient de perturber le processus électoral.
Sans citer de noms, le ministre a dénoncé les appels à des manifestations susceptibles d’entacher la stabilité nationale.
” La démocratie est un jeu d’idées et de propositions, pas un prétexte à la violence “, a-t-il martelé, rappelant que la compétition politique doit se jouer dans le cadre républicain.
Face aux tensions qui entourent ce rendez-vous, le Gouvernement place la protection des citoyens et du processus électoral au rang de priorité absolue. ” L’État mobilisera tous ses moyens. Police et gendarmerie agiront de concert pour sécuriser les électeurs, les acteurs du processus ainsi que les matériels électoraux “, a assuré le ministre.
Il a souligné que chaque citoyen pourra voter librement et en toute sérénité : ” Notre engagement est clair : permettre à chacun de voter dans le calme, la sécurité et la liberté “.
Alors que certaines forces politiques appellent à manifester dès le 5 septembre, Ibrahima Kalil Condé a rappelé que les libertés publiques sont garanties, tout en fixant une limite claire :
” L’exercice des libertés est un droit sacré. Mais il ne peut, en aucun cas, compromettre la paix et la stabilité de la nation “.
Il a averti que l’autorité de l’État s’exercera dans toute sa plénitude pour défendre l’intérêt supérieur de la Guinée.
Enfin, le ministre a invité les Guinéens à transformer le 21 septembre en un moment historique de cohésion et de responsabilité citoyenne : ” Je demande à chaque citoyen de jouer sa partition pour faire de cette journée une victoire collective, marquée par le fair-play, la tolérance et la solidarité “.
Facinet Soumah

