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dimanche 7 décembre 2025

Quotidien Horoya : les stagiaires dénoncent une « flagrante injustice »

Le climat est tendu au sein du Ministère de l’Information et de la Communication (MIC), où un collectif de journalistes stagiaires du Quotidien national Horoya a dénoncé, à travers une déclaration publique, leur exclusion du récent processus de recrutement à la fonction publique guinéenne.

Dans leur message, les signataires expriment une profonde déception face à ce qu’ils considèrent comme un traitement inéquitable :

« C’est avec une profonde surprise et un immense regret que nous portons à l’attention de l’opinion publique une flagrante injustice qui secoue le Ministère de la Communication. Personne n’aurait imaginé qu’une telle discrimination puisse voir le jour au sein de ce département, pourtant censé incarner l’équité et l’information pour tous. »

Deux poids, deux mesures ?

Le collectif affirme que plus de 330 stagiaires de la Radio Télévision Guinéenne (RTG) ont été intégrés à la fonction publique dans le cadre d’un processus qualifié d’opaque, tandis que les 49 stagiaires du journal Horoya ont été écartés sans explication officielle :

« Les faits sont édifiants : les stagiaires de la RTG, visiblement traités avec une considération supérieure, viennent d’être engagés à la fonction publique à l’issue d’un ‘concours imaginaire’. »

Selon eux, tous les candidats du MIC s’étaient pourtant acquittés des frais d’inscription (100 000 GNF) et avaient déposé leurs dossiers. Mais à leur grande surprise, la plateforme d’enrôlement du ministère de la Fonction publique a été soudainement fermée pour le département de la Communication.

« Pendant ce temps, les stagiaires de la RTG étaient invités à s’enrôler, au nom d’un ‘protocole’ signé entre les syndicats de la RTG et le gouvernement. »

Une vision réduite du ministère ?

Les stagiaires dénoncent ce qu’ils considèrent comme une vision réductrice du MIC, exclusivement centrée sur la RTG, au détriment des autres structures comme Horoya ou encore Akbar :

« Le département de l’Information et de la Communication est-il à ce point résumé à la seule RTG ? Cet état de fait illustre clairement une politique de deux poids, deux mesures dans le traitement des stagiaires. »

Ils pointent également du doigt une promesse non tenue du ministre Fana Soumah, qui avait déclaré :

« Il m’est difficile de prendre un engagement, mais je vais me battre pour qu’on puisse prendre certains d’entre vous. Ce qui est sûr, on ne prendra pas tout le monde. »

Une promesse restée lettre morte, à en croire les stagiaires qui affirment n’avoir même pas été pris en compte :

« D’après un syndicaliste de l’USTG, le nom du Quotidien national Horoya n’a même pas été évoqué lors des négociations. C’est à ce moment que nous avons compris que, pour le ministère, seule la RTG semble exister. »

Un appel aux autorités de la transition

Se sentant trahis, les stagiaires lancent un appel solennel aux plus hautes autorités de la transition, espérant une rectification de ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante :

« Connaissant le caractère social du CNRD, dirigé par le Général Mamadi Doumbouya, et son engagement constant en faveur de la justice en Guinée, nous sommes convaincus qu’il n’acceptera jamais une telle discrimination au sein d’un même département. »

« C’est dans cet élan de frustration et d’injustice que le collectif des stagiaires du Quotidien national Horoya se tourne aujourd’hui vers le Président de la République, le Premier Ministre et l’ensemble du gouvernement. »

Ces journalistes demandent un traitement équitable, à la hauteur de leur engagement et de leurs sacrifices, en réclamant soit leur intégration immédiate, soit la réouverture du concours à tous les stagiaires du MIC.

Facinet Soumah

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