L’union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a repris son Assemblée Générale hebdomadaire à son siège de Conakry, ce samedi 12 Avril 2025, après un temps de pause observée pendant le mois saint de ramadan.
À cette occasion de cette première réunion, Elhadj Cellou Dalein Diallo, président du parti en exil depuis des années, s’est adressé à ses militants et sympathisants ce samedi en vision conférence pour fustiger ce qu’il estime de » dérives graves » en matière de droits humains en Guinée, sous le régime du CNRD.
Dans son allocution, ce leader de l’opposition n’a pas caché son regret et d’indignation, en rappelant que : « les droits humains sont des libertés fondamentales, des règles et principes essentiels à toute démocratie digne de nom « . Il a fait savoir que, la promesse faite par les militaires lors de la prise du pouvoir en septembre 2021, comme de mettre fin à l’instrumentalisation de la justice et de rétablir l’ordre constitutionnel, n’est pas respectée à date.
» Après trois années et demie de gestion du pouvoir, la réalité est tout autre. Les engagements pris lors de la prise de pouvoir et les dispositions de la Charte de la transition sont foulés aux pieds. L’article 8 de cette charte stipule qu’aucune situation d’exception ne peut justifier la suppression des droits humains. Pourtant, ces droits sont violés en toute impunité « . A dénoncé le président de l’UFDG.
Il n’a pas manqué aussi de pointé du doigt la répression meurtrière des manifestations pacifiques et déplorant l’enquête pour les victimes.
» Plus de 60 jeunes ont été abattus simplement parce qu’ils exerçaient un droit fondamental : celui de manifester « . a-t-il souligné .
Elhadj Cellou Dalein Diallo, a par ailleurs, parlé des cas de disparitions forcées, citant notamment les noms de Foniké Menguè, Billo Bah, Habib Marouane Camara et Sadou Nimaga, tous portés disparus après avoir exprimé des critiques à l’encontre de la transition en cours en Guinée.
« Personne ne sait aujourd’hui s’ils sont vivants ou morts « . Dit-il.
Le leader de l’UFDG a adressé fort aux autorités de la transition guinéenne actuelle, l’ex Premier ministre sous feu Général Lansana conté a tenu à préciser que sa lutte n’est pas dirigée contre des individus, mais contre » les pratiques liberticides qui privent les Guinéens de leurs droits fondamentaux notamment : » le droit à la vie, à la liberté d’expression, d’association et de réunion« . A laissé entendre ce Leader politique guinéen depuis l’étranger.
Facinet Soumah
