‘On ne peut pas être chrétien et musulman à la fois’ : Abdoulaye Bah de l’UFDG tacle Antoine Dobo

Malgré son remplacement officiellement entériné par la direction de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et la réception d’un véhicule offert par le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, Antoine Dobo Guilavogui continue de revendiquer son appartenance au parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.

Lors de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG tenue ce samedi 17 mai 2025, le coordinateur par intérim des fédérations de l’intérieur du pays, Abdoulaye Bah, a commenté cette posture jugée ambiguë de l’ancien responsable fédéral de Kankan.

S’adressant aux militants et sympathisants réunis au siège du parti, l’ancien maire de Kindia n’a pas mâché ses mots :

« Il ne comprend rien. S’il y a un problème à Kankan entre la fédération et la direction nationale, ce n’est pas sur Facebook qu’il faut régler des comptes. Un véritable responsable se réfère aux textes du parti. Mais puisqu’il ne les lit pas, il ne peut pas les comprendre.« 

Ironique, Abdoulaye Bah a invité M. Dobo à « revoir ses cours de droit », rappelant qu’un militant de l’UFDG ne peut pas servir deux causes politiques à la fois :

« Nous ne sommes pas contre le CNRD, mais il faut être clair : nos cadres élus par les militants ne peuvent pas appartenir à la fois à l’UFDG et au CNRD. Ce n’est pas possible. On ne peut pas être chrétien et musulman à la fois. Il faut que les Guinéens apprennent à choisir et à assumer leurs choix.« 

Poursuivant son intervention, il a ajouté :

« S’il veut rejoindre le CNRD, qui l’en empêche ? Qu’il rédige simplement une lettre de démission. Tous les conflits que nous avons avec certains cadres cooptés viennent du non-respect des procédures internes. Le président Cellou Dalein Diallo a été clair : ceux qui sont fatigués n’ont qu’à partir, ceux qui ont soif n’ont qu’à aller boire la soupe populaire et laisser l’UFDG tranquille.« 

Ces déclarations illustrent une fois de plus la ligne de fermeté adoptée par la direction de l’UFDG face aux actes de dissidence interne, dans un contexte politique marqué par des repositionnements stratégiques en vue des prochaines échéances électorales.

Facinet Soumah