Dans une initiative audacieuse pour renforcer la sécurité alimentaire et réduire sa dépendance aux importations de lait, le Nigeria a lancé un programme d’importation de vaches danoises de haute performance. Objectif affiché : doubler la production laitière nationale dans les cinq prochaines années.
Les premières cargaisons de vaches Holstein, réputées pour leur rendement exceptionnel, ont été livrées dans plusieurs États nigérians, notamment Kaduna, Kwara et Oyo. Ces bovins, issus de fermes danoises certifiées, peuvent produire en moyenne 30 à 35 litres de lait par jour, soit plus de 10 fois la moyenne des races locales.
« Cette initiative marque un tournant décisif dans notre stratégie de souveraineté alimentaire », a déclaré le ministre nigérian de l’Agriculture, affirmant que le pays ambitionne de devenir autosuffisant en produits laitiers d’ici 2030.
🐄 Une filière laitière à réinventer
Le Nigeria, malgré sa population de plus de 220 millions d’habitants, importe encore plus de 60 % de ses besoins en produits laitiers, à un coût annuel dépassant 1,5 milliard de dollars. L’introduction de vaches génétiquement supérieures vise à résoudre ce paradoxe.
Pour assurer la réussite du programme, des partenariats ont été noués avec des coopératives d’éleveurs locaux, des vétérinaires, ainsi que des experts danois en élevage laitier. Des formations sur la gestion des troupeaux, l’alimentation et les soins vétérinaires seront également dispensées.
🌍 Un modèle danois adapté aux réalités africaines
Le choix du Danemark n’est pas anodin. Le pays scandinave est reconnu mondialement pour son industrie laitière efficiente et respectueuse de l’environnement. Les vaches sélectionnées ont été acclimatées pour résister à la chaleur et aux conditions tropicales du Nigeria.
Des unités pilotes de transformation du lait seront installées à proximité des fermes pour réduire les pertes post-récolte, favoriser le lait pasteurisé local, et créer des emplois ruraux durables.
📈 Enjeux économiques et impact social
En plus de dynamiser l’économie agricole, ce projet pourrait révolutionner la nutrition dans les zones rurales et améliorer les revenus des petits exploitants. Des observateurs internationaux saluent déjà l’initiative comme un exemple prometteur de coopération Sud-Nord intelligente.
Xolomo Tokpa
