Au Nigeria, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (NCDC) a récemment tiré la sonnette d’alarme : la fièvre de Lassa a causé la mort d’au moins 118 personnes dans le pays au cours des trois derniers mois. Cette maladie virale, endémique en Afrique de l’Ouest, continue de faire des victimes, avec plus de 500 cas recensés dans tout le pays depuis le début de cette l’année.
L’État d’Ondo, situé dans le sud-ouest du Nigéria, est particulièrement touché par cette épidémie, avec plus de 100 cas enregistrés à ce jour. Cette région rurale, où les populations vivent souvent dans des conditions d’hygiène précaires, est un terrain propice à la propagation de ce virus maudit.
La fièvre de Lassa est une maladie hémorragique virale qui s’attaque à plusieurs organes et détruit les vaisseaux sanguins de homme. Dans la plupart des cas, les victimes présentent des symptômes bénins, comme de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires, qui peuvent facilement être confondus avec ceux d’autres maladies, tellesque Ebola. Et pourtant, dans les cas les plus graves, la maladie peut entraîner des complications mortelles, en faisant des hémorragies internes et une défaillance multiviscérale dans le corps de la victime.
Le virus Lassa est principalement transmis à l’homme par les rongeurs, notamment les rats, qui contaminent les aliments et l’environnement par leurs excréments et leur urine. La promiscuité entre les humains et les rongeurs, est souvent fréquente dans les zones rurales, favorisant la propagation rapide de cette épidémie.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), a donné le taux de mortalité de la fièvre de Lassa qui est est environ 1 %. Et pourtant, il peut atteindre 20 % cas d’épidémie, en particulier dans les zones où l’accès aux soins de santé est difficile.
La fièvre de Lassa est une maladie complexe à diagnostiquer, car ses symptômes sont similaires à ceux d’autres maladies tropicales. Ce problème de diagnostic entraîne souvent une sous-estimation du nombre réel de cas et une augmentation du taux de prévalence de cette maladie.
Souvent, les épidémies de fièvre de Lassa surviennent au moment de la saison sèche, surtout entre décembre et mars. Ces dernières années, on observe une tendance à l’extension de l’épidémie sur toute l’année, ce qui rend la lutte contre la maladie énormément difficile.
Face à cette situation inquiètante, les autorités nigérianes et les organisations internationales intensifient leurs efforts pour endiguer l’épidémie et les campagnes de sensibilisation sont menées auprès des populations afin de les informer sur les modes de transmission et les mesures de prévention à adopter contre cette maladie. D’énormes efforts sont notamment déployés pour améliorer l’accès aux soins de santé dans les zones touchées et renforcer la surveillance ou visilence épidémiologique afin de minimiser la propagation rapide de cette épidémie chez la population.
Facinet Soumah
