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mercredi 2 avril 2025

MOUSSA DADIS CAMARA GRACIÉ: HUMAM RIGTS WHATCH FUSTIGE CETTE DÉCISION.

La grâce accordée par le président de la transition Général Mamadi Doumbouya à Moussa Dadis Camara l’ex- Président de transition de 2009, condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité, continue de susciter l’indignation en Guinée et ailleurs.

L’ONG britannique Human Rights Watch (HRW) a estimé cette décision de « choc « , soulignant son caractère prématuré et ses implications pour les victimes du massacre du 28 septembre 2009 selon les informations rapportées par Africaguinee.com.

Tamara Aburamadan, conseillère en justice internationale à HRW, a parlé sa consternation face à cette grâce, intervenue « moins d’un an après le verdict de juillet le condamnant pour crimes contre l’humanité et alors qu’une procédure en appel est toujours en cours » . Cette rapidité suscite des interrogations quant à la cause réelle de cette décision, officiellement justifiée par des « raisons de santé « 

HRW a souligné que, les victimes du massacre de 2009, au cours duquel plus de 150 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres violées, attendent justice depuis 15 ans.

 » Sa condamnation l’année dernière a été saluée par de nombreuses victimes qui y ont vu au moins une certaine forme de justice« . Déclare Tamara Aburamadan. La grâce de Dadis Camara risque donc de raviver leur douleur et leur sentiment d’injustice dans cette affaire.

L’organisation de défense des droits humains met notamment en doute la légalité de cette grâce au regard du droit international. Elle rappelle que la grâce ne peut être accordée qu’en l’absence de  » traitement spécial » et si la libération résulte d’une  » détermination médicale indépendante, complète et conclusive établissant la gravité de son état de santé « . De plus, la procédure d’appel en cours soulève des interrogations quant à la légalité de cette décision au regard du droit de la République de Guinée.

La grâce de Dadis Camara, bien qu’étant un acte discrétionnaire du président Doumbouya, suscite une vive controverse en Guinée qu’à l’étranger. HRW appelle à un » examen judiciaire par une cour de justice en Guinée  » afin de clarifier les circonstances de la prise cette mesure et de garantir le respect des droits des victimes dans ce dossier.

Facinet Soumah

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