30 C
Conakry
vendredi 6 juin 2025

Mort de l’ex-président zambien Edgar Lungu à 68 ans

Lusaka, 5 juin 2025 – Edgar Chagwa Lungu, ancien président de la Zambie, est décédé ce jeudi à l’âge de 68 ans, ont annoncé les autorités gouvernementales. La nouvelle a suscité une vague d’émotion dans tout le pays, où l’ancien chef d’État reste une figure politique marquante malgré les controverses qui ont entouré son mandat.

🔹 Un dirigeant au parcours fulgurant

Né le 11 novembre 1956 à Ndola, dans la province de Copperbelt, Edgar Lungu a commencé sa carrière comme avocat avant de s’impliquer dans la politique sous la bannière du Patriotic Front (PF). Il est devenu président de la Zambie en 2015, après la mort de Michael Sata, avant d’être réélu en 2016.

Sous son mandat, il a été salué pour certains projets d’infrastructures, mais également critiqué pour l’augmentation de la dette publique, la restriction des libertés civiques, et des soupçons de corruption ayant terni son image.

🔹 Une retraite politique forcée

Battant en retraite en 2021 après sa défaite électorale face à Hakainde Hichilema, Lungu avait progressivement disparu de la scène publique. Toutefois, il avait refait surface ces derniers mois, apparaissant lors de plusieurs rassemblements religieux et communautaires, alimentant les rumeurs d’un éventuel retour politique.

Sa mort, survenue à l’hôpital universitaire de Lusaka où il avait été admis pour des complications de santé non précisées, met un terme définitif à ce chapitre.

🔹 Réactions nationales et internationales

Le président actuel, Hakainde Hichilema, a décrété un deuil national de sept jours et salué un “ancien chef de l’État dont la contribution à la nation restera dans les mémoires”.

Des messages de condoléances ont afflué de toute l’Afrique, notamment de dirigeants sud-africains, tanzaniens et nigérians, soulignant le rôle de Lungu dans les mécanismes régionaux de paix et d’intégration économique.

🔹 Un héritage contrasté

Alors que certains Zambiens se souviennent de lui comme d’un homme accessible et fervent chrétien, d’autres pointent du doigt une gouvernance autoritaire marquée par la répression de l’opposition, des arrestations arbitraires et des médias muselés.

Des débats sont déjà en cours sur la manière dont l’histoire retiendra son passage à la présidence.

Xolomo Tokpa

Dernières Infos
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici