Le ministre guinéen des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, Dr Morissanda Kouyaté, s’est exprimé ce mercredi 2 juillet 2025 à Paris, lors des travaux du Conseil permanent de la Francophonie (CPF). Face à ses homologues, il a défendu la position de la Guinée dans le cadre du processus de retour à l’ordre constitutionnel, en réponse aux critiques de certains acteurs politiques de la diaspora.
Selon la Radiodiffusion Télévision Guinéenne (RTG), Dr Kouyaté a apporté des clarifications sur les conditions du recensement électoral en cours. Il a notamment évoqué la plainte de l’opposant Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), qui déplore ne pas avoir pu se faire enrôler depuis Abidjan.
« Vous avez dit qu’un de nos citoyens s’est plaint parce qu’il n’a pas été recensé. Mais le recensement est une opération délicate », a-t-il affirmé devant le Conseil.
Et d’ajouter :
« Vous connaissez la situation d’instabilité qui prévaut dans notre sous-région. Nous ne pouvons pas organiser un recensement à ciel ouvert, sans conditions strictes, au risque d’intégrer des terroristes ou des malfaiteurs dans notre fichier électoral. »
Le ministre a ensuite précisé que des règles claires encadrent l’enrôlement des Guinéens vivant à l’étranger :
« Les Guinéens de l’extérieur dépendent de circonscriptions diplomatiques. Pour être recensé, il faut impérativement disposer d’une carte consulaire délivrée par l’ambassade ou le consulat de sa zone de résidence. Sans ce document, l’enrôlement n’est pas possible. »
Enfin, Dr Morissanda Kouyaté a souligné que sous l’impulsion du Président de la transition, la Guinée a adopté une démarche politique, sociale et économique visant à encourager un dialogue inclusif avec toutes les composantes de la nation, aussi bien à l’intérieur du pays qu’au sein de la diaspora.
Facinet Soumah
