Le mardi 29 avril 2025, une concertation nationale organisée par la junte au pouvoir au Mali a recommandé que le général Assimi Goïta soit nommé président de la République pour un mandat de cinq ans, renouvelable, sans passer par des élections. Cette proposition, émanant d’une réunion de deux jours à Bamako, a également préconisé la dissolution de tous les partis politiques et la suspension des questions électorales jusqu’à la « pacification » du pays.
La concertation a été largement boycottée par les partis politiques maliens, qui dénoncent une tentative de légitimation d’un pouvoir militaire sans consultation démocratique. L’opposition considère ces recommandations comme une violation de la Constitution malienne et une dérive autoritaire de la junte.
Depuis les coups d’État de 2020 et 2021, le Mali est dirigé par une junte militaire qui a suspendu les activités politiques et reporté les élections initialement prévues pour mars 2024. La situation politique actuelle soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie dans le pays et la stabilité de la région.
Ces développements s’inscrivent dans un contexte régional marqué par des transitions similaires au Niger et au Burkina Faso, où les juntes militaires ont également prolongé leur mandat et restreint les activités politiques. Les trois pays ont formé l’Alliance des États du Sahel, renforçant leur coopération en matière de sécurité et de diplomatie, avec le soutien de la Russie.
La communauté internationale et les observateurs régionaux suivent de près l’évolution de la situation au Mali, appelant au respect des principes démocratiques et à un retour à un gouvernement civil légitime.
Xolomo Tokpa
