Dans l’après-midi du mercredi 27 août 2025, une importante opération de lutte contre le narcotrafic a été menée dans le quartier Enta, à Conakry. Le Secrétariat Général à la Présidence, en charge des Services Spéciaux et de la Lutte contre le Crime Organisé, a procédé à l’incinération d’une quantité significative de cocaïne, en présence du Parquet de Dixinn, d’un représentant des Nations Unies, d’un huissier de justice et d’un expert en toxicologie judiciaire.
Cette poudre blanche avait été saisie le 10 août dernier par des agents de la police nationale appuyés par les services spéciaux. Dès sa confiscation, une première analyse avait confirmé qu’il s’agissait bien de cocaïne. Avant sa destruction, une seconde analyse a été réalisée à l’aide d’un laboratoire mobile, spécifiquement conçu pour l’identification sur le terrain des substances illicites.
Maître Yamoussa Camara, huissier de justice mandaté pour superviser la procédure, a assuré que toutes les étapes de l’opération s’étaient déroulées dans le strict respect de la légalité
« Conformément à la loi et au statut de l’huissier de justice en Guinée, j’ai veillé aux procédures et aux opérations. Tout s’est déroulé correctement, et un procès-verbal de constat des lieux sera dressé », a-t-il précisé.
Le commissaire principal de police, Sékou Oumar Camara, spécialiste de l’analyse des drogues au sein des Services Spéciaux, a expliqué le protocole d’identification utilisé
» L’analyse se fait en deux étapes : un test préventif sur le terrain, suivi d’un test définitif en laboratoire. Grâce à notre mallette-laboratoire mobile, semblable à celles utilisées dans de nombreux pays développés, nous pouvons identifier les substances avec précision. Pour la cocaïne, l’indicateur coloré devient bleu, confirmant ainsi sans équivoque la nature du produit « .
Mohamed Lamine Simakan, Secrétaire Général des Services Spéciaux, a profité de l’occasion pour réaffirmer son engagement sans faille dans la lutte contre les stupéfiants
» Nous sommes engagés aux côtés de la population pour empêcher la diffusion de la drogue sur nos territoires. Mon objectif, avec les forces de sécurité, est de faire de la Guinée un État sans drogue d’ici 2025-2026. Mais cela ne peut se faire sans la mobilisation de tous. Les trafiquants et les consommateurs vivent parmi nous, et c’est ensemble que nous devons les combattre « .
Il a également rappelé les effets dévastateurs de la drogue sur la société
» La drogue déstabilise psychologiquement, nuit à la santé, tue et brise les familles. Elle n’a pas sa place dans notre pays « .
Cette opération de destruction publique de drogue marque une étape symbolique mais importante dans la lutte contre le narcotrafic en Guinée. En impliquant justice, experts et communauté internationale, les autorités veulent envoyer un message fort : aucun compromis ne sera toléré face aux fléaux que représentent la drogue et le crime organisé. La réussite de cette lutte passe par une vigilance collective et une mobilisation de tous les acteurs de la société.
Facinet Soumah
