Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse, chaque 3 mai, le Directeur Général du quotidien national Horoya, Ibrahima Koné, a livré une analyse lucide et engagée sur la situation actuelle des médias en République de Guinée. Lors d’une interview exclusive accordée accordée aux hommes de médias ce vendredi 02 mai, il a salué les efforts du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) dans la conduite de la transition, tout en invitant les journalistes à jouer pleinement leur rôle dans la promotion de la cohésion sociale et la sensibilisation citoyenne.
Pour cette édition de cette année, l’UNESCO a placé l’intelligence artificielle au cœur des réflexions avec pour thème : » Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias « . Une thématique qui tombe à point nommé, selon Ibrahima Koné, dans un contexte guinéen marqué par des défis structurels et sociaux.
Au cours de son allocution, le Directeur Général du quotidien national Horoya est conscient des difficultés auxquelles les journalistes sont confrontés en Guinée, citant notamment les sanctions contre certains médias et la fermeture de plusieurs radios en 2024.
» C’est regrettable que des centaines de jeunes journalistes soient aujourd’hui au chômage. Mais il faut aussi comprendre que toute profession obéit à des règles. Lorsqu’elles ne sont pas respectées, des sanctions peuvent tomber « . A t-il exprimé.
Malgré toutes ces difficultés, Ibrahima Koné apprecie les avancées enregistrées par le CNRD, appelant les professionnels des médias à soutenir les efforts de la transition en cours. Il a instiste sur le rôle central que doivent jouer les journalistes dans la sensibilisation autour du recensement en cours dans le cadre du processus constitutionnel.
» Si vous n’êtes pas recensés, vous ne pourrez pas voter la nouvelle constitution. Et c’est cette constitution qui définira les modalités de sortie de la transition et les futures élections « . Dit-il.
Le DG du journal Horoya a aussi mis l’accent sur la cohésion sociale et la paix comme piliers du développement. Il a demandé aux journalistes à relayer les avancées en matière de sécurité, de santé, d’éducation et de formation professionnelle.
» Aujourd’hui, la Guinée est un pays où il fait bon vivre. Il y a des centres de métiers ouverts partout pour les jeunes. Il faut que les médias transmettent ces messages « . A t-il laissé entendre.
Pour finir, Ibrahima Koné se dit optimiste quant à l’état de la liberté de la presse en Guinée.
» Elle fait son petit bonhomme de chemin. Je dirais qu’à 80 %, elle est respectée dans notre pays. Les journalistes travaillent dans la paix et la quiétude « . A t-il Souligné.
Facinet Soumah