Dans un revirement diplomatique majeur, le Ghana a officiellement exprimé son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara occidental, marquant un tournant dans la position du pays vis-à-vis de ce dossier sensible du Maghreb.
Lors d’une conférence conjointe tenue à Rabat, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, a déclaré que son pays reconnaît les efforts « sérieux et crédibles » du Maroc pour parvenir à une solution politique durable dans le cadre de l’initiative d’autonomie présentée en 2007.
« Le Ghana considère le plan d’autonomie du Maroc comme une base réaliste et crédible pour une solution définitive au conflit du Sahara », a affirmé la ministre, soulignant l’engagement du Ghana en faveur de la stabilité régionale et de l’intégrité territoriale des États africains.
🗺️ Un réalignement stratégique en Afrique de l’Ouest
Cette décision du Ghana intervient alors que plusieurs pays africains, notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Togo, ont déjà manifesté leur appui à la position marocaine. Elle s’inscrit dans une dynamique continentale croissante en faveur du règlement pacifique sous l’égide des Nations Unies, avec pour pilier le projet d’autonomie.
Selon plusieurs analystes, ce soutien reflète également un rapprochement stratégique entre Accra et Rabat, dans un contexte où le Maroc renforce ses relations économiques et sécuritaires avec l’Afrique de l’Ouest.
🤝 Coopération renforcée entre le Maroc et le Ghana
Au-delà de la question du Sahara, la déclaration ghanéenne ouvre la voie à une intensification des relations bilatérales dans des domaines clés : commerce, investissements, agriculture, énergie renouvelable et lutte contre l’extrémisme violent.
Le roi Mohammed VI avait déjà visité le Ghana en 2017, et cette nouvelle posture diplomatique semble s’inscrire dans le prolongement d’un partenariat Sud-Sud promu par le royaume chérifien à travers l’Afrique.
🕊️ Vers une paix régionale durable ?
Le soutien du Ghana est interprété par Rabat comme une validation diplomatique majeure dans sa quête de reconnaissance internationale de son plan. De son côté, le Front Polisario et ses soutiens traditionnels, notamment l’Algérie, dénoncent une tentative de légitimation de l’occupation marocaine.
Néanmoins, pour une partie de la communauté internationale, le plan d’autonomie marocain est désormais considéré comme une option réaliste capable de mettre fin à un conflit vieux de plusieurs décennies.
Xolomo Tokpa