Lors célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, ce samedi, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a organisé une session d’échange à Labé autour du thème : » L’impact de l’intelligence artificielle sur les médias « . La rencontre a connu la présence de plusieurs journalistes de la région venus s’outiller sur les enjeux et perspectives liés à l’intégration de l’IA dans le paysage médiatique du pays .
Au-delà des échanges techniques, cette journée a également été marquée par un appel poignant à la solidarité professionnelle. En marge des travaux, Mamadou Samoura, secrétaire régional du SPPG, a condamné avec fermeté le silence entourant la disparition du journaliste Habib Marwan Camara, porté disparu depuis plusieurs mois maintenant.
« Nos pensées vont à Habib Marwan Camara. Ce qui lui arrive est profondément regrettable. Pendant que nous circulons librement, un confrère reste introuvable, vraisemblablement kidnappé par le CNRD. Il faut le dire sans détour « . A-t-il relaté, visiblement ému.
Dénonçant l’inertie de la corporation face à cette situation, Mamadou Samoura a exhorté les professionnels des médias à sortir de la torpeur imposée par la peur et l’intimidation.
» C’est sous l’effet de la peur que nous restons passifs. Mais il est temps de réagir. J’en appelle à la conscience collective : il faut mener des actions concrètes pour que Habib retrouve sa liberté, sa famille et ses collègues« . A-t-il invité avec gravité.
Cette détails, forte en émotion, met en lumière que la défense de la liberté de la presse ne saurait être dissociée de la protection des journalistes eux-mêmes. Un message fort en cette journée symbolique, qui appelle à une mobilisation sans faille autour des principes fondamentaux du métier du journaliste en Guinée.
Facinet Soumah