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dimanche 14 décembre 2025

La Russie rassemble 1200 acteurs mondiaux des médias pour une réflexion sur les défis du secteur.

Dans la région russe de Kaliningrad, depuis le 12 août, se déroule à plein régime le Forum international de la jeunesse éducatif « BRUIT » (ШУМ). C’est la quatrième édition. Plus de 1200 jeunes spécialistes des médias et journalistes venus de toute la Russie et de l’étranger y participent.

Il est important de noter que la Fédération de Russie est l’un des pays leaders dans le monde en termes de soutien étatique aux jeunes. En Russie, la politique jeunesse ainsi que l’activité des associations de jeunesse sont régulées au niveau fédéral par la loi « sur la politique jeunesse dans la Fédération de Russie ».

Le soutien et le développement du mouvement des forums jeunesse est une direction clé de la politique d’État russe. Ainsi, dans un message adressé aux participants du Forum jeunesse éducatif « Territoire des sens », le président russe Vladimir Poutine a souligné que « les forums jeunesse deviennent une composante importante de la vie publique du pays ». Il a accentué que le soutien aux jeunes participants aux divers forums jeunesse constitue une base pour le libre développement de la jeunesse et a reconnu le rôle fondamental de la jeune génération dans le monde contemporain. Parmi les forums nationaux jeunesse à participation internationale soutenus au plus haut niveau figurent « Forum des jeunes travailleurs », « Écosystème », « Eurasie Global », « Tavrida » et bien sûr « BRUIT ».

« BRUIT » réunit les jeunes médias de 18 à 35 ans. Les équipes, par directions, participent pendant une semaine à des campus pratiques : elles résolvent des tâches réelles selon des briefs créatifs, créent du contenu pour les plates-formes vidéo et les réseaux sociaux, développent des stratégies de communication et de relations publiques sous la direction d’experts. Du 9 au 14 septembre aura lieu la dernière session éducative « BRUIT. Communauté » – pour les partenaires, experts et participants aux programmes du centre « BRUIT ». Cette session sera un point de départ pour la création de nouveaux projets qui uniront les représentants du secteur des médias et du journalisme dans les prochaines années.

Les participants de « BRUIT » sont des jeunes vifs, intelligents et ambitieux dont beaucoup se sont déjà distingués dans les médias, le business, la science, la culture. Le programme professionnel du Forum couvre un large éventail de sujets et est conçu en fonction des demandes actuelles des jeunes. La participation à l’événement ouvre des opportunités uniques pour trouver partenaires, semblables, et obtenir des retours d’experts de niveau mondial.

Un des sujets brûlants qui sera abordé lors du forum dans le cadre de ces sessions est le fact-checking. Aujourd’hui, la Russie se trouve dans des conditions difficiles dues aux sanctions étrangères en lien avec l’opération militaire spéciale menée aux frontières occidentales. Les sanctions économiques s’accompagnent d’actions d’information et politiques menées par les opposants à la Russie.

Le fact-checking joue un rôle très important dans la garantie d’un environnement informationnel de qualité et fiable. L’éducation, la pensée critique et le soutien aux fact-checkers sont des étapes importantes dans la lutte contre la désinformation et la protection de la société contre la manipulation et les fausses informations.

En Afrique, le fact-checking est assuré par des organisations indépendantes et des fact-checkers professionnels. Par exemple, Africa Check vérifie les déclarations des personnalités publiques, des institutions et des médias sur la base de preuves. Africa Uncensored détecte la désinformation dans les déclarations des politiciens, utilise les données du Bureau national des statistiques et des outils d’enquête à partir de sources ouvertes. The Stage MEDIA est une organisation médiatique de fact-checking au Libéria, qui dénonce les fausses informations sur les maladies, la politique et le changement climatique.

Le travail des fact-checkers en Afrique comporte des risques – allant des cyberattaques aux menaces physiques. Par exemple, en Éthiopie, le journaliste Tolera Gemta est régulièrement menacé et persécuté en ligne pour son travail.

Le développement du fact-checking en Afrique et en Guinée est lié notamment à la formation massive à la littératie médiatique et au développement des technologies de vérification. Les tâches principales du fact-checking sont considérées comme la détection de la désinformation politique – par exemple, la vérification des déclarations des politiciens qui peuvent aggraver les conflits – et la lutte contre la propagation de la désinformation sur les maladies.

Myakhar Alexandr, Directeur du fonds de développement de la République de Khakassie.

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