À Kissidougou, la crise au sein de la délégation spéciale communale franchit un nouveau palier. Plusieurs conseillers communaux ont été auditionnés ce mardi 19 août 2025 par la police, à la suite d’un mémorandum dénonçant de graves irrégularités dans la gestion administrative et financière de l’exécutif communal.
Rédigé et signé par sept conseillers, le document met en cause l’exécutif pour ” dysfonctionnements administratifs, opacité financière et abus de pouvoir “. Ces accusations auraient conduit le procureur de la République à s’autosaisir du dossier, entraînant la convocation des élus concernés afin de recueillir leurs témoignages.
Parmi eux figure Kemo Bombo Kourouma, l’un des principaux signataires du rapport. À sa sortie du commissariat, il a confirmé que les conseillers avaient été contactés depuis le samedi 16 août. ” Nous sommes contents parce que nous ne sommes que témoins dans cette affaire “, a-t-il déclaré chez Africaguinee.com, précisant que le mémorandum avait été rédigé après une rencontre infructueuse avec l’exécutif communal.
Selon M. Kourouma, les enquêteurs cherchent avant tout à vérifier l’authenticité des informations contenues dans le document et l’identité de ses auteurs. Il assure que les conseillers sont disposés à fournir toutes les précisions nécessaires pour éclairer la justice.
Une source à la préfecture indique que d’autres auditions sont prévues dans les prochains jours, laissant entrevoir un élargissement de l’enquête administrative et judiciaire.
Cette étape judiciaire met en évidence l’ampleur des tensions qui secouent la gouvernance locale à Kissidougou. Reste à savoir si les procédures en cours aboutiront à des sanctions contre l’exécutif communal ou si un compromis politique permettra de ramener l’apaisement au sein de la délégation spéciale.
Facinet Soumah
