La journée de ce jeudi 30 octobre 2025 a été marquée par une scène inhabituelle dans le secteur éducatif. Plusieurs établissements publics et privés ont vu leurs cours suspendus, alors que les autorités éducatives locales, accompagnées de certains encadreurs, ont quitté les salles de classe pour participer à une mobilisation en faveur de la candidature « obligatoire » du Général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle.
Cette suspension temporaire des cours intervient dans un contexte de forte effervescence politique à l’approche du scrutin du 28 décembre prochain. Les autorités éducatives préfectorales justifient cette initiative par la volonté de « renforcer l’engagement patriotique » et de « soutenir l’unité nationale ».
Selon des témoignages recueillis sur place, l’appel à la mobilisation a été largement relayé par les responsables d’écoles et certains cadres de la Direction Préfectorale de l’Éducation (DPE) de Kindia. Ces derniers auraient invité enseignants et élèves à se joindre au mouvement.
Cette interruption soudaine des cours a toutefois suscité de vives réactions parmi certains parents d’élèves, qui dénoncent une politisation du système éducatif au détriment de la formation des enfants. « Il y a une confusion entre devoir civique et droit à l’éducation », a déploré un parent d’élève.
Malgré les controverses, les autorités régionales maintiennent leur position, estimant que cette suspension constitue « un geste d’unité nationale » et « une étape vers la progression du pays ». Elles affirment qu’il s’agit d’« une obligation citoyenne » pour que le Général Mamadi Doumbouya soit candidat à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre prochain.
Facinet Soumah

