Les habitants de Kindia et des environs peuvent pousser un soupir de soulagement. L’interdiction de la pêche et de la consommation des poissons du lac Gbelliakhory, imposée par les autorités locales depuis des semaines maintenant, a été levée. Cette décision fait suite à une série d’analyses sanitaires qui ont rassuré les autorités sur la qualité des eaux.
Le directeur régional de la pêche et de l’économie maritime, Mamadou Hady Bah, a annoncé la nouvelle lors d’une interview.
Cette interdiction a été mise en place d’urgence le 10 juillet dernier après l’apparition soudaine de poissons morts en masse dans la retenue d’eau de G’Bbelliakhory et de Samaya.
« Les autorités préfectorales, communales et du district ont pris des mesures conservatoires de la santé des rivières en suspendant la pêche et en interdisant la consommation de poissons venus des lieux « . Explique Mamadou Hady Bah. L’information, aussitôt remontée au ministère de la Pêche à Conakry, avait conduit à une réaction immédiate.
Pour s’assurer de l’absence de tout danger pour la population, des équipes de l’Office national de contrôle sanitaire des produits alimentaires (ONSPA) ont été dépêchées sur place.
» Ils ont envoyé une première mission qui a fait des prélèvements de poissons morts, de l’eau, de la boue, pour aller faire des études de laboratoire « . A-t-il précisé.
Un premier résultat n’étant pas jugé « très satisfaisant », une seconde mission a été envoyée pour des prélèvements supplémentaires, avec l’objectif de mener des analyses encore plus poussées, y compris dans des laboratoires des pays voisins. C’est après ces vérifications approfondies que la décision de lever l’interdiction a été prise.
Mamadou Hady Bah a invité les autorités locales à lancer une campagne de sensibilisation pour informer les pêcheurs et les consommateurs de cette bonne nouvelle. » De continuer à sensibiliser les acteurs de la pêche, leur dire que la pêche est libérée, qu’ils peuvent reprendre et revendre ce poisson pour que la population en bénéficie. Parce que vraiment, les gens avaient souffert du manque de ce poisson. Le poisson de G’belliakhory est très prisé « , a-t-il exprimé.
Le directeur a aussi invité à une vigilance accrue pour éviter un nouvel incident. » Nous leur demandons aussi de redoubler la vigilance et de remonter toute autre apparition ou en tout cas constats qui pourraient aussi venir dans les eaux à venir « , a-t-il conclu, soulignant l’importance de la collaboration de tous pour la préservation de la santé publique.
Facinet Soumah

