Dans la ville des agrumes, la forêt classée Koukou, une forêt de référence dans le temps, est aujourd’hui gravement menacée. La migration massive des citoyens vers la ville a entraîné une forte pression immobilière sur cet espace naturel. Beaucoup se battent bec et ongles pour construire, investissant sans retenue dans la forêt.
Le directeur préfectoral de l’Environnement et du Développement durable de Kindia, Fara Kamano, dénonce cette situation alarmante et tire la sonnette d’alarme .
» Nous connaissons l’importance de cette forêt, bien qu’elle soit aujourd’hui fortement menacée. Elle constitue un véritable poumon pour la ville de Kindia. Nous avons trouvé plusieurs réalisations à Koukou. Dans les années 1950-1958, la forêt Koukou couvrait une superficie de 43,42 hectares. Aujourd’hui, il ne reste plus que 14 hectares. Vous voyez à quel point elle est menacée. Nous devons protéger ce qui reste « . Dit-il.
La situation est d’autant plus critique que certaines occupations s’étendent désormais jusqu’à la proximité de la source Koukou, une zone sensible. Pour contrer cette avancée, des mesures fermes sont déjà prises par les autorités.
» La gendarmerie voulait également construire à Koukou, mais nous nous y sommes opposés. Certains de mes agents ont même été arrêtés. Nous leur avons confirmé que, jusqu’à nouvel ordre, aucune nouvelle réalisation n’est autorisée. Nous devons unir nos forces pour protéger la forêt Koukou. Nous avons accepté de reboiser avec des espèces endogènes. Cette forêt mérite d’être protégée. Nous devons prendre toutes les dispositions nécessaires pour préserver les parties restantes « . A précisé Fara Kamano.
Il est donc impératif de la part des autorités de kindia d’agir rapidement afin de sauver la forêt Koukou, située dans cette commune urbaine, face à l’appétit grandissant des promoteurs immobiliers de la zone.
Facinet Soumah