Ce mercredi 2 juillet 2025, des habitants du quartier Koliady 2, situé dans la commune urbaine de Kindia, sont descendus massivement dans la rue pour dénoncer l’installation de Mamadouba Conté comme chef de quartier. Nommé en octobre 2024, ce dernier fait l’objet d’une forte contestation de la part de la population locale, qui estime qu’il ne représente pas leur choix légitime.
Les manifestants ont érigé des barricades sur la route Kindia-Bangouya, paralysant totalement la circulation. Moto-taxis, voitures et camions sont restés immobilisés pendant plusieurs heures. La mobilisation, lancée aux environs de 10h, a rassemblé jeunes, femmes et notables du quartier dans une même revendication.
Selon les protestataires, c’est Alia Latif Sylla qui avait été désigné par la majorité des citoyens comme chef légitime. Ils accusent les autorités locales d’avoir ignoré leur volonté en imposant un candidat qu’ils qualifient d’ »étranger » au quartier.
Aboubacar Camara, chef animateur local, explique les raisons de cette mobilisation :
« Nous avons barricadé la route ce matin pour exiger le départ de Mamadouba Conté, qui n’est pas le choix du quartier. Depuis son installation, il y a huit mois, nous avons à plusieurs reprises saisi les autorités locales pour qu’elles nomment Alia Latif Sylla, qui bénéficie de l’adhésion de la population. Ce que nous demandons, c’est simplement le respect de notre volonté. »
Un sentiment partagé par Alpha Moussa Camara, un des sages de Koliady 2 :
« Les jeunes voulaient déjà protester depuis longtemps. Nous avons tenté de les calmer, mais il fallait aussi respecter leur droit à l’expression. Celui à qui les autorités ont remis le cachet ne réside même pas ici, il vit à Damakania. Nous avions soumis une liste de candidats légitimes, mais celle-ci a été modifiée sans notre accord. Nous exigeons qu’Alia Latif Sylla soit installé comme chef de quartier. »
Grâce à l’intervention des forces de l’ordre, le calme est revenu en fin de journée. Toutefois, les habitants de Koliady 2 restent déterminés. Ils menacent de reprendre les manifestations dans un délai de trois jours si les autorités n’accèdent pas à leur demande : installer leur représentant légitime à la tête du quartier.
Facinet Soumah

