Le Bureau exécutif des enseignants contractuels non retenus de la région de Kankan a exprimé, ce dimanche 7 décembre 2025, son rejet catégorique du protocole d’accord signé entre le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et le Gouvernement guinéen. La position a été rendue publique lors d’une déclaration tenue au stade de l’Université Julius Nyerere de Kankan.
D’après le coordinateur du mouvement, cette décision fait suite à de larges consultations menées avec les différentes représentations préfectorales de la région. Il estime que le mémorandum déposé initialement relevait de l’intersyndicale dans son ensemble, et non d’une seule structure syndicale.
Les enseignants contractuels dénoncent également ce qu’ils qualifient d’exclusion de plusieurs structures syndicales lors de la signature du protocole d’accord. Ils accusent le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée et son secrétaire général, Aboubacar Soumah, de les avoir « trahis ».
« Compte tenu de l’actualité, le Bureau exécutif des enseignants contractuels non retenus de la région de Kankan, après consultation de nos différentes représentations des différentes préfectures de la région, rejette avec toute fermeté ce fameux protocole d’accord signé entre le SLECG et le Gouvernement. Le mémorandum a été déposé par l’intersyndicale et non par une structure. Pendant la signature de ce fameux protocole d’accord, nous avons vu les autres structures de l’intersyndicale exclues. On se sent trahis par le SLECG, à sa tête M. Aboubacar Soumah. Nous avons été trahis. Il ne faut pas se cacher la vérité : nous sommes pour la grève et la grève continue chez nous. Nous allons suivre ces deux structures syndicales parce que nous leur faisons confiance. »
Les enseignants ont par ailleurs précisé qu’ils continueront à suivre uniquement les mots d’ordre émis par les deux structures syndicales qu’ils estiment légalement habilitées à lever ou maintenir la grève.
« Depuis le début du lancement de ce mot d’ordre de grève, nous avons suivi et nous allons continuer à les suivre. Mais il s’agit des deux structures syndicales qui sont habilitées à lever le mot d’ordre de grève, et non le SLECG. »
Cette déclaration confirme ainsi le maintien de la mobilisation dans la région de Kankan, malgré la signature d’un accord entre certaines parties et le Gouvernement.
Facinet Soumah

