À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce 3 mai, Amara Camara, professeur dans les écoles de journalisme et représentant du ministère de l’Information et de la Communication, a livré un discours fort en plaidoyer pour un journalisme fondé sur l’éthique, la déontologie et la responsabilité sociétale.
Face à une assemblée composée de professionnels de la presse écrite, audiovisuelle et numérique, le professeur a tiré la sonnette d’alarme sur les dérives constatées dans l’exercice du métier, notamment avec la montée en puissance des réseaux sociaux.
» La responsabilité sociétale, c’est donner l’information sans exposer les citoyens à des conséquences négatives. Il faut que nos actions soient rigoureuses, vérifiables, et que nous acceptions d’exercer ce métier avec conscience et responsabilité « . A déclaré Amara Camara.
Dans un contexte où la viralité des contenus prend souvent le pas sur la véracité de l’information, il appelle les journalistes à se former davantage, notamment les jeunes professionnels. « L’objectif, c’est d’amener les jeunes journalistes à être plus efficaces et utiles au service de ce noble métier « . A t-il ajouté.
Il a également mis en garde contre le mimétisme des pratiques propres aux réseaux sociaux, où la rapidité prévaut souvent sur la vérification. « Sans vérification des sources, on entre dans une logique de désinformation propre aux réseaux sociaux. Cela alimente la polémique et sape les fondements même de notre profession ». A t-il averti.
Son intervention, ponctuée d’exemples concrets et d’un ton engagé, a été l’un des temps forts de cette journée dédiée à la liberté de la presse. Dans un paysage médiatique guinéen en pleine mutation, son message résonne comme un appel pressant à la rigueur, à l’honnêteté et à la formation continue piliers essentiels d’un journalisme crédible et utile à la société.
Facinet Soumah