Les fortes pluies qui s’abattent sur Conakry et ses périphéries depuis le 1er juillet ont plongé plusieurs localités dans une situation de crise humanitaire. Un rapport provisoire de l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH), publié ce lundi 14 juillet 2025, dresse un premier bilan alarmant : plus de 4 000 personnes ont été affectées par les inondations.
Les zones les plus touchées sont les communes de Matoto, Lambanyi, Sonfonia, Dixinn et Ratoma à Conakry, ainsi que les préfectures voisines de Coyah et Dubréka. Au total, 4 056 personnes issues de 713 ménages sont concernées. Le rapport mentionne également 509 habitations endommagées, 40 écoles et 6 structures sanitaires envahies par les eaux.
Le bilan humain est particulièrement préoccupant : 6 décès et 7 blessés ont été enregistrés. Parmi les victimes figurent des groupes vulnérables : 42 femmes enceintes, 22 femmes allaitantes, 16 personnes à mobilité réduite et 88 personnes âgées.
Les dégâts matériels sont considérables. Les inondations ont détruit 172 points d’eau et endommagé 268 latrines, compromettant ainsi l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour des milliers de personnes.
Les préfectures de Dubréka et Coyah figurent parmi les localités les plus affectées, avec respectivement 664 sinistrés répartis dans 416 ménages et 654 personnes issues de 207 ménages.
Selon l’ANGUCH, les évaluations se poursuivent afin d’affiner le bilan et d’orienter les actions d’urgence nécessaires.
Alors que la saison des pluies continue, cette catastrophe relance le débat sur la résilience des infrastructures urbaines et rurales face aux aléas climatiques et sur la capacité de l’État guinéen à faire face à ces situations pour limiter les pertes humaines et matérielles.
Facinet Soumah
