En séjour à N’Zérékoré dans le cadre de l’immersion gouvernementale, les hauts cadres du gouvernement de la transition ont visité leurs représentativités respectives en région forestière. Le ministre de la justice et des droits de l’homme a marqué la première journée de ce grand rendez-vous par l’ouverture des audiences criminelles, au TPI de la commune urbaine. C’est à cette occasion que le garde des sceaux a invité les acteurs de la justice à l’application correcte de la loi.
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« Notre souci dans ce pays, vous l’avez dit monsieur le président, c’est de lutter contre les crimes de toutes leurs formes, c’est d’assainir notre société, c’est de bannir les travers sociaux notamment la consommation de la drogue de toutes ses formes. Quand on parle de drogue, classiquement on pense au chanvre indien, à la cocaïne. Mais il y a une nouvelle forme de drogue plus exterminateur que les autres, ce qui est appelée couramment Couche ; qui est là, qui a pour effet immédiat, la destruction profonde de notre jeunesse. Il faudrait qu’ensemble qu’on se donne la main pour éradiquer à la racine ce fléau destructeur. Il y a d’autres formes de criminalités : il y a des grands viols, qui sont en train de gangréner notre société. Dans le grand Conakry, nous avons recensé des viols sur des bébés, sur des enfants, les cas de viols suivis de meurtre. Monsieur le président, monsieur le procureur je vous appelle quant à l’application de la loi à l’extrême rigueur. Mais en tout tant restant très vigilant quant au respect des droits de l’homme. Les droits de l’homme à mon sens, constitue une nourriture qui doit être équitablement partagée entre aussi bien les victimes que les présumés auteurs. Que les droits de chaque partie soient rigoureusement respectés mais que la loi soit appliquée avec rigueur et sans état dame. C’est ce seul prix que nous réussirons à rendre la vie agréable pour nos concitoyens, que nous réussirons à instaurer et maintenir la sérénité dans la société ; que nous réussirons à donner confiance à nos partenaires techniques, financiers, bref, à nos partenaires au développement. Voilà la tâche qui incombe dans votre juridiction.
Vous allez donc travailler sans aucune influence, sans aucune interférence, garde des sceaux que je suis, je ne dirai jamais à un magistrat surtout du siège d’aller dans tel sens ou dans tel autre sens. Parce que je l’avoue ici haut et fort, le premier magistrat de ce pays ne m’a jamais influencé quant à la conduite de la politique pénale de mon département. Je vous invite donc ardemment à ne pas décevoir cette confiance. » a exhorté Yaya Kairaba Kaba
Il est important de rappeler que le président du TPI de N’Zérékoré a, dans son discours lu à cette occasion, rassuré à la population de dire la vérité sans condamner un innocent mais aussi sans acquitter un coupable.
De N’Zérékoré, Foromo BEAVOGUI pour topafricamedias
