Elhadj Ben Daouda Nassoko, président du Comité olympique guinéen, nous a accordé ce jeudi une interview exclusive autour du Syli National (A), après la nomination du Portugais Paulo Duarte comme nouveausélectionneur de l’équipe nationale. En sa qualité de président de la commission chargée du processus de recrutement, il est revenu sur l’absence de candidatures locales retenues à l’issue de la sélection.
D’entrée de jeu, Elhadj Ben Nassoko a tenu à relativiser cette situation : » Ce n’est pas une déception. C’est une leçon à tirer. Qu’est-ce qu’il faut pour que nous ayons des entraîneurs ? Non seulement pour nous, mais pour l’Afrique. Parce que nous étions en avance sur certains pays africains. Les Guinéens ont entraîné en Mauritanie, en Tanzanie, en Sierra Leone. On a eu des Guinéens qui ont entraîné dans tous ces pays. Maintenant, nous sommes à la queue. Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas su tirer des leçons. Alors il faut qu’on tire des leçons « . Dit-il.
Poursuivant son analyse, il a ajouté : » Il ne faut pas qu’on s’asseye pour dire que le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Mali ont des entraîneurs. Ceux-ci n’ont pas été formés dans leur pays, ils ont été formés ailleurs. S’il faut former nos entraîneurs ici pour les diplômes requis, il faudrait qu’on mette les conditions pour aider les détenteurs de B à obtenir A « . Rélate t-il.
Très critique à l’égard des instances techniques nationales, il poursuit : » C’est là où j’en veux un peu aux formateurs, aux directeurs techniques nationaux qui sont passés. Parce qu’il y a deux plans : sur le plan européen, c’est UEFA Pro. Sur le plan africain, c’est A CAF. Pour avoir A CAF, il y a une procédure qu’il faut suivre. Et il y a un certain temps à mettre pour l’obtenir. Il faut qu’ils se remettent en cause « . Exhorte t-il.
Facinet Soumah

