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samedi 10 mai 2025

GUINÉE : Recensement PN-RAVEC, Ibrahim Diallo du FNDC, invite les autorités guinéennes à prolonger la période à 60 jours.

Le processus de recensement biométrique à des fins d’état civil et électorales, lancé officiellement le 15 avril 2025 en Guinée par les autorités, rencontre plusieurs difficultés, au point de compromettre l’inclusion de milliers de citoyens guinéens. Face à cette situation, Ibrahima Diallo, membre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), demande à l’État de prolonger la période de recensement à 60 jours supplémentaires.

Malgré le calendrier officiel fixant la période du 15 avril au 30 mai 2025 pour le recensement sur le territoire national, des retards significatifs ont été constatés. Dans de nombreuses localités du pays, les opérations n’ont commencé qu’une semaine après la date prévue, et certaines zones rurales n’ont même pas encore vu l’ombre d’un agent recenseur.

Les problèmes ne s’arrêtent pas là. La question de l’état civil complique davantage le processus. La majorité de la population guinéenne ne dispose pas d’extrait de naissance, document indispensable pour l’enrôlement. Bien qu’un arrêté conjoint des ministères de la Justice et de l’Administration du territoire et de la décentralisation, ait prévu des jugements supplétifs, les lourdeurs administratives et la distance entre les villages et les tribunaux entravent leur délivrance.

La diaspora guinéenne n’est pas épargnée. Prévu du 30 avril au 20 mai, le recensement des Guinéens de l’étranger n’avait toujours pas commencé dans plusieurs ambassades et consulats à la date du 9 mai, selon des informations recueillies auprès de ressortissants guinéens.

Conséquence de ces défaillances : moins d’un million de Guinéens auraient été recensés jusqu’à présent, un chiffre largement en deçà des attentes.

 » Au regard de toutes ces anomalies, il devient nécessaire, voire indispensable de prolonger la période de recensement afin de permettre aux Guinéens de s’acquitter de leur droit civique « . A insisté Ibrahima Diallo, qui recommande une extension de 60 jours pour rattraper les retards accumulés.

Cette demande formulée par cet activiste de la société civile guinéenne, est partagée par nombreuses organisations de la société civile et citoyens, relance le débat sur la préparation des futures échéances électorales et la capacité des autorités à garantir un processus équitable, inclusif et transparent.

Facinet Soumah

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