Dans le temps, en République de Guinée, c’est la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), qui occupait à l’organisation des élections présidentielles en Guinée, mais, elle cède désormais cette responsabilité au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), dans le cadre du processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Et pourtant, cette décision ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique guinéenne. Le parti MoDel par exemple, par la voix de son porte-parole Moïse Diawara, a exprimé son désaccord face à cette situation, ce samedi 12 avril 2023, lors de son assemblée générale hebdomadaire qui eu lieu au siège national du parti à Nongo.
Il a commencé sa communication par invitation de ses militants à participer activement au recensement électoral prévu pour le 15 avril 2025, Moïse Diawara a fermement reproché le choix du MATD comme organe chargé d’organiser les prochaines échéances élections.
» Nous avons parlé des élections. Nous avons demandé à l’ensemble de nos militants de se faire recenser, d’être prêts. Car avant d’être des acteurs politiques, nous sommes avant tout des citoyens. Chacun doit donc posséder sa carte d’identité et son extrait d’acte de naissance biométrique. En fonction de l’évolution de la situation, nous saurons quelles consignes donner « . A t-il exprimé.
Plus loin, il a ajouté ces mots : « C’est une occasion pour nous de dénoncer les pratiques du pouvoir actuel, notamment le choix du MATD pour gérer les élections. Chose que nous, nous ne sommes pas du tout d’accord. Nous ne sommes pas d’accord avec cette approche, cette option, car nous souhaiterions que les élections soient organisées par une structure indépendante « . Déclare t-il.
Pour lui, le MATD, rattaché au gouvernement dirigé par le CNRD et placé sous la direction d’un militaire, ne saurait garantir une neutralité comparable à celle d’une structure comme la CENI, censée être libre dans ses décisions et son fonctionnement.
Le parti MoDel demande une réforme urgente du processus électoral, en insistant sur la nécessité d’une institution véritablement indépendante pour organiser les prochaines élections libres et transparentes. Cette condition jugée essentielle pour assurer la crédibilité et la légitimité des prochaines élections en République de Guinée.
Facinet Soumah
