Dans un geste sans précédent, les autorités de la transition guinéenne ont procédé, ce lundi 26 mai 2025, au retrait de 129 permis de recherche miniers accordés à diverses sociétés opérant sur le territoire national. Une décision d’envergure qui s’inscrit dans une volonté affichée de réorganiser et assainir profondément le secteur minier du pays.
L’annonce officielle a été faite à la télévision nationale par le ministre de l’Information et de la Communication, relayant un arrêté signé par le ministère des Mines et de la Géologie. Le document cite plusieurs articles du Code minier guinéen — notamment les articles 3, 24, 25, 26, 77, 82, 88 et 89 — comme fondement légal de cette mesure.
Les permis retirés concernent l’exploration de plusieurs ressources stratégiques : diamant, bauxite, or, fer, calcaire, entre autres. Les dates d’octroi et d’expiration de ces permis s’étendent de 2017 à 2024. Tous les périmètres concernés retournent gratuitement dans le domaine public de l’État guinéen.
Par ailleurs, le gouvernement a également ordonné le gel des comptes bancaires de l’ensemble des sociétés visées par cette décision. Cette mesure financière vise à empêcher tout transfert d’actifs ou liquidation suspecte, en attendant des audits plus approfondis.
Ce coup de balai s’inscrit dans une politique de rupture prônée par les autorités de la transition, qui veulent mettre un terme à des années de désordre, de spéculations et d’occupation irrégulière de titres miniers. « L’État guinéen entend désormais s’appuyer sur un cadre légal rigoureux pour exploiter ses ressources de manière transparente, durable et équitable », a déclaré un haut responsable du ministère des Mines.
Facinet Soumah
