Depuis des mois, la République de Guinée est confrontée à une montée en flèche la recrudescence de criminalité, les cas d’homicides volontaires et de féminicides se multiplient davantage même pendant ce mois de Ramadan et de Carême.
À Kankan par exemple, une femme poignardée à mort par un individu qui a ensuite bloqué toutes les issues d’un marché situé au cœur de la ville, il ya de celà quelques jours. Des assassinats ont également été signalés à Coyah et à Siguiri, où plusieurs hommes ont été froidement abattus lors d’attaques à main armée.
À l’image de cette insécurité grandissante, l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) tire la sonnette d’alarme et demande aux autorités à agir rapidement avec fermeté pour freiner ce fléau.
Ce lundi 24 mars 2025, Alseny Sall, chargé de communication de l’OGDH, a exprimé son indignation face à la recrudescence des crimes en Guinée qu’il juge particulièrement alarmante.
<Nous suivons avec une grande préoccupation cette montée en flèche de la criminalité dans notre pays. Le meurtre tragique de cette dame à Kankan, dont l’agresseur a été filmé tenant un couteau ensanglanté à côté de sa victime, a profondément choqué l’opinion publique. Ces actes odieux sapent notre cohésion sociale et nécessitent une réponse ferme des autorités>dit-il.
L’OGDH rappelle que, le principal garant des droits et libertés des citoyens reste l’État. Elle exhorte auprès des pouvoirs publics à mettre un fin à l’impunité, qu’elle considère comme le principal moteur de la criminalité dans notre pays.
<Si les autorités restent inactives, nous risquons d’assister à une montée des vindictes populaires, car les victimes chercheront à se faire justice elles-mêmes. Or, la violence ne peut qu’engendrer davantage de violence. Il est impératif d’éviter une telle dérive>. s’est préoccupé M. Sall.
L’OGDH s’inquiète notamment, de la multiplication des vidéos circulant sur les réseaux sociaux en Guinée, montrant des présumés voleurs subissant des traitements inhumains et dégradants.
<Ces images traduisent un manque de confiance croissant des populations envers le système judiciaire et la chaîne de protection pénale en Guinée. Il est plus qu’urgent que les autorités prennent conscience de la gravité de la situation et agissent pour restaurer l’autorité de la justice>. a t-il conclu son allocution.
À rappeler que, ces derniers temps, la criminalité continue de gagner du terrain en Guinée, l’OGDH appelle l’État à prendre toutes les mesures idoines pour renforcer la sécurité des citoyens et de leurs biens et rétablir la confiance de la population dans le système judiciaire du pays.
Facinet Soumah